La conseillère régionale RN du Grand Est, Muriel Di Rezze est poursuivie pour violences volontaires en état d'ivresse. Un videur de boite de nuit et un autre homme sont quant à eux poursuivis violences en réunion. Tous sont accusés d'être impliqués dans une altercation dans une discothèque à Nancy le 4 février 2024.
L’affaire avait été rendue publique sur le réseau social X le 4 février 2024 par Muriel Di Rezze. Dans sa publication, la conseillère régionale RN du Grand Est annonce s’être violemment fait agresser dans une boîte de nuit à Nancy, “sans raison par deux videurs de cet établissement”. Elle ajoute : “Alors que je voulais sortir de l’établissement, un videur, [...] m’a demandé de le suivre pour sortir. C’est à ce moment-là que j’ai été violemment agressée, projetée au sol devant différents témoins [...], sans raison valable”.
Une version mise à mal par la partie adverse, qui s'appuie sur les images de vidéosurveillance.”On la voit mordre le bras de mon client. Elle ne lâche pas et pendant ce temps, lui ne la touche pas. La vidéo est parlante”, déclare l’avocate de l’agent d'accueil, Karine Laprevotte. “C’est sûr qu’après l’agression, il l’a repoussé. Quand elle revient encore à l’attaque pour rentrer dans l'établissement, il l’a repoussé un peu plus énergiquement que les premières fois”, précise-t-elle. L’avocate tempère : “Moi, je plaiderai parce qu’il n’y a pas de violence et encore moins en réunion”.
La vidéo au centre de toutes les attentions
De son côté, l'élue l'affirme : "Je conteste formellement la morsure qui n'apparaît absolument pas dans cette vidéo qui est actuellement réclamée par mon avocat à la justice". "En ce qui me concerne, je continue de récolter différentes preuves ainsi que beaucoup de témoignages", avertit Muriel Di Rezze.
Quoi qu'il en soit, le parquet confirme poursuivre l’agent d’accueil pour “violences en réunion”. L’élue RN n’est pas en reste puisque le procureur de Nancy, François Capin-Dulhoste confirme son renvoi devant le tribunal correctionnel pour “violences volontaires en état d’ivresse”.
Reste que la vidéo est au centre de l’affaire. “J’ai demandé que la vidéo soit diffusée à l’audience. J’attends le procès, que l’on puisse s’expliquer et que la justice soit rendue”, prévient Karine Laprevotte, l'avocate du videur. "J'ai confiance en la justice, et je sais que j'obtiendrai gain de cause en juillet", répond quant à elle Muriel Di Rezze.
La date du procès est fixée au 25 juillet 2024.