Dans la gare de Nancy (Meurthe-et-Moselle) règne un sentiment d'insécurité dénoncé par les commerçants. Il y a quelques semaines, le 5 février dernier, l'employé d'un commerce a été passé à tabac.
Agressions, toxicomanie, alcoolisme, mendicité... les commerçants qui travaillent dans la gare de Nancy (Meurthe-et-Moselle) sont, jour après jour, très inquiets. Ils dénoncent depuis plusieurs semaines "un enfer" avec des nuisances quotidiennes. Il y a quelques jours, le lundi 5 février dernier, un employé d'une librairie s'est fait tabasser. "Jusqu’à maintenant, ça s’est arrêté à des coups, et c’est un moindre mal. Quand on sait que le dernier avec qui on a eu des problèmes avait un cutter sur lui, on peut quand même s’inquiéter. Le problème c’est qu’il y a peu d’agents de sécurité pour la surface à couvrir et à 5h30 du matin il faut être honnête, c’est un peu la faune dans la gare".
VIDEO-TEMOIGNAGE. Les commerçants dénoncent depuis plusieurs semaines des nuisances quotidiennes et un climat d’insécurité dans la gare de Nancy.
David Valence, député (Parti Radical) des Vosges et président de la commission Transports au conseil régional a été sollicité par des voyageurs. Il tire la sonnette d’alarme. "C’est vrai que l’agression violente qu’a subie le gestionnaire d’un magasin dans le hall de la gare s’est rajoutée sur un jour particulièrement aigu, et je me suis dit qu’on ne pouvait pas rester sans agir. La sécurité est un des facteurs clefs d’attractivité du train".
Le défi de l'insécurité
Plusieurs réunions ont été organisées avec la SNCF. Elle rappelle que des équipes de sûreté travaillent au quotidien dans la gare de Nancy. Il y a un système de vidéosurveillance. De son côté, la mairie de Nancy se dit très préoccupée par la sécurité et devrait renforcer les patrouilles de police municipale.
Afin de lutter contre la délinquance dans les transports, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur a annoncé en 2022, la création d’unités dans huit grandes agglomérations, et de brigades spécialisées dans 37 villes de province.