La vedette antillaise a été jugée coupable d'actes de torture, hier soir, par la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. Les deux complices de "Young Chang MC" ont subi le même sort. Les jurés n'ont pas retenu la tentative de meurtre, et ont réduit nettement les peines demandées par l'accusation.
Depuis trois ans déjà, Yoni Sama dort en prison. C'est en septembre 2013 qu'il mène en Lorraine, avec deux complices, une équipée sauvage pour tenter de retrouver une livraison de cannabis qui, croit-il, a été détournée par une passeuse (Rappel des faits ici).
L'instruction a ratissé large. Les trois hommes étaient renvoyés aux assises pour 14 chefs d'inculpation. Dont, pour les plus graves, "actes de torture et barbarie" et "tentatives de meurtre". Le travail de la Cour, pendant cinq jours, était de faire le tri dans ces qualifications et dans les responsabilités de chacun.
Finalement, les jurés n'ont pas retenu les tentatives de meurtre pour les quelques coups de feu tirés à Pont-à-Mousson avec une arme "approximative" (c'est le mot des experts). Un fusil à pompe dépourvu de crosse.
Restaient les violences perpétrées sur une des victimes. Un jeune homme qui devait aider le trio à retrouver la passeuse de drogue, et qui les a plus ou moins "baladés". Lame chauffée, huile bouillante, coups de casserole et cuillère en bois : les accusés ont reconnu les faits et leur gravité. Ils disent avoir "pété les plombs". La victime de son côté, pardonne mais veut une reconnaissance de son calvaire. C'est chose faite.