Mis à part le petit club d'Algrange en Moselle, il n y a pas de vraies structures de baby-foot en Lorraine. D'où l'intérêt de cette compétition internationale organisée ce samedi 19 février à Manoncourt-en-Woëvre en Meurthe-et-Moselle. Au programme: de la convivialité, comme au bon vieux temps du baby-foot.
Les amateurs de baby-foot n'ont pas loupé ce rendez-vous en Lorraine, une compétition internationale regroupant une centaine de joueurs organisée samedi 19 février dans la salle polyvalente de Manoncourt-en-Woëvre en Meurthe-et-Moselle. Des compétiteurs venus de toute la France mais aussi de Belgique, du Luxembourg, d'Allemagne et de Suisse. Un rendez-vous rare car cette discipline ne possède pas de grand club en Lorraine, si l'on excepte la petite structure d'Algrange en Moselle. Au grand regret de l'organisateur de la compétition Patrick Sinkec: "Mon objectif c'est d'essayer de créer un club local dans l'Est.
A Toul, je suis en contact avec des cafetiers pour essayer de retrouver cet esprit qu'on avait à la campagne.
Patrick Sinkec, organisateur d'un tournoi de baby-foot
A Toul, je suis en contact avec des cafetiers pour essayer de retrouver cet esprit qu'on avait à la campagne. Si on regarde la moyenne d'âge des gens qui sont là -à l'exception des compétiteurs- ce sont des gens qui ont plus de 50 ans et qui ont joué dans les bars dans leur jeunesse. En Allemagne, ils ont tout compris les clubs sont installés dans les bars".
"Le but c'est de rassembler. Aujourd'hui, on se rend compte que le multigénérationnel n'existe plus.
Le but c'est de rassembler. Les jeunes ne jouent plus avec les anciens, ils sont derrière des écrans. Avec le baby-foot j'essaie que tout le monde joue en physique
Patrick Sinkec, organisateur d'un tournoi de baby-foot
Recréer du lien entre générations
Le baby-foot, un jeu, une activité indémodable depuis plus de 100 ans mais qui du fait de la fermeture de très nombreux bars avait perdu de la visibilité. Les célèbres figurines rouges et et bleues ont pourtant plus d'un tour dans leur sac. Elles procurent autant de satisfaction aux champions de la petite balle en résine qu'à monsieur et madame tout le monde, permettent de s'amuser et de conserver des relations humaines chères à Patrick Sinkec: "Les jeunes ne jouent plus avec les anciens, les jeunes sont derrières des tablettes, derrière des écrans comme leurs parents ont derrière la télé et moi j'essaie avec le baby de ramener les gens à des jeux en physique et non en virtuel. C'est un côté humain qu'on est en train de perdre".
Aujourd'hui en France, le nombre de licenciés de baby-foot avoisine seulement les 2 mille personnes. Très loin des 10 mille nécessaires à une reconnaissance officielle en tant que discipline sportive.