Cousances-aux-Bois : la pisciculture dans la tourmente depuis le confinement

La pisciculture meusienne est également touchée par la crise sanitaire. Fermée au public depuis le 17 mars, ce site de production de truites d’élevage pour la pêche n’a pas pu vendre sa production. Un stock invendu proposé à la vente dans l’espoir de surmonter ces difficultés.
 

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Depuis 60 ans, de père en fils, la pisciculture de Cousances-aux-Bois, près de Commercy, produit de la truite arc-en-ciel. Une production élevée et vendu vivante pour de la pêche de loisir sur le site ou à des prestataires de pêche sur la région Grand Est.
Des livraisons qui s’effectuent en temps normal sur la période allant de mars à avril. Or, avec le confinement débuté le 17 mars 2020, la pisciculture n’a pas pu livrer comme prévu. Ce qui représente cinq à six tonnes de poisson qui restent en stock et que l’on doit continuer d’alimenter. Un manque à gagner qui s’accompagne d’un surcoût dans l’alimentation. S’ajoute à cela une difficulté climatique due au manque de précipitations. Un système de pompe a été mise en place pour pourvoir les bassins en eau.

Réouverture indispensable

La pisciculture de Cousances-aux-Bois a rouvert ses portes au public samedi 23 mai. Dans une année classique, le chiffre d’affaire est réalisé en avril. Le confinement a donc engendré un important manque à gagner. Un retour sur site de la clientèle comblera à peine la perte financière.
"En livraison, on est sur du sept à neuf tonnes par an, et cet année, on a cinq tonnes qui ne sont pas parties de notre site", précise Ludovic Betton, pisciculteur à Cousances-aux-Bois.

Quelle compensation ?

Ludovic Betton a adressé un courrier au député Bertrand Pancher (LR) qui a fait remonter le problème à l’assemblée Nationale. La pisciculture dépend du ministère de l’Agriculture. L’idée pourrait être de racheter le stock de poisson, même mort, au niveau national pour le vendre sur le marché de Rungis par exemple. Aucune réponse n’a encore été apportée à ce jour.
En termes de compensation financière, excepté les 1.500 euros proposés à chaque artisan ou commerçant fermé, rien d’autre n’est proposé. Il faudrait surtout pouvoir combler le surcoût en achat d’aliments qui s’élève à environ 4.000 euros.
L’ouverture du site de Cousances-aux-Bois doit ainsi permettre d’alerter le public sur cette situation préoccupante afin de surmonter ces difficultés et pérenniser l’entreprise.
 

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