Nucléaire : les opposants à l'enfouissement des déchets radioactifs mobilisés contre les expropriations

L’Andra franchit une nouvelle étape dans la construction du futur centre de stockage souterrain des déchets nucléaires (Cigéo). Les opposants se mobilisent pour empêcher les expropriations. Une nouvelle bataille s'annonce sur le terrain judiciaire.

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Le 18 mars 2024, l’Agence nationale des déchets radioactifs (Andra) aura franchi une nouvelle étape dans la construction du futur centre de stockage souterrain des déchets nucléaires les plus dangereux (Cigéo) à Bure (Meuse).

le 16 janvier, elle a déposé  un dossier d’enquête parcellaire  auprès de la préfecture de la Meuse. L’agence précise sur son site que cette procédure a pour but d’acquérir les terrains qui lui manquent pour la construction et l’exploitation de Cigéo : « À ce jour, l’Andra dispose d’environ 84% de la maitrise foncière nécessaire aux installations de surface du centre de stockage. Restent à acquérir environ 100 hectares, principalement des surfaces agricoles, des chemins, des routes, ainsi qu’une ancienne plateforme de voie ferrée ».

L’agence doit aussi acquérir cent quatre-vingt-cinq hectares de sous-sol (tréfonds). L’ensemble de l’emprise souterraine atteindra à l’horizon 2050 une surface de quinze kilomètres carrés.

Nouvelle étape, nouvelle bataille

Selon les opposants au projet Cigéo, l’enquête parcellaire pour identifier les propriétaires des terrains concernés et leur proposer une acquisition à l’amiable débutera le 18 mars pour s’achever le 12 avril 2024. Cette nouvelle étape ouvre pour eux l'opportunité d'un nouveau champ de bataille, sur le terrain judiciaire cette fois : « Même si cette procédure est légale et face aux stratégies développées par l'Andra pour passer une fois de plus en force, le groupe foncier juridique créé par des opposant.es de la Coordination Stop Cigéo se propose de partager des informations et de s'organiser collectivement ».

Face à ce nouveau front ouvert sur le terrain judiciaire, l’Andra avertit que si les démarches d’acquisition à l’amiable n’aboutissent pas : « l’utilité publique du projet, reconnue par décret le 7 juillet 2022, lui permet désormais de recourir à une procédure d’expropriation pour acquérir ces terrains moyennant le paiement d’une indemnité encadrée sous contrôle de la direction de l'Immobilier de l'État ».

Les opposants à Cigéo ont mis en place un groupe foncier juridique pour contrer les procédures d'expropriation. Ils invitent à une réunion d'information et de mobilisation le 20 mars à 20h00 à la salle des fêtes de Mandres-en-Barrois (Meuse). 

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