"Smishing", toujours plus d'arnaques par SMS, Comment les éviter ? On fait le point

Avec 400.000 attaques par jour recensées dans le monde, les tentatives d’escroqueries par SMS, "smishing", sont un fléau. La France n'échappe pas à ce phénomène. La gendarmerie de la Meuse rappelle les consignes.

Depuis 2020, Cybermalveillance.gouv.fr constate une forte croissance de l’hameçonnage par SMS et cette tendance ne fait que s’accentuer. L’hameçonnage par SMS porte un nom, le "smishing". Le "smishing" est la contraction de "SMS" et "phishing" en anglais.

Le site "Cybermailveillance" a republié le 5 décembre dernier une alerte concernant une escroquerie exploitant la thématique de l'enfant en difficulté avec son téléphone. Un appel qui est relayé par différents organismes dont la gendarmerie de la Meuse. 

(Article initialement publié le 16/12/2023)

Voici un exemple de message frauduleux : "Coucou maman/papa, c’est moi. J’ai eu un problème avec mon numéro de téléphone, c’est mon numéro temporaire. Envoie-moi un message sur WhatsApp, sur ce numéro le plus rapidement possible ! Je ne pourrai plus te répondre ici comme je n’ai plus de crédit, je dois te parler de quelque chose." Un autre exemple : "papa maman, j'ai perdu ma carte SIM, voici mon nouveau numéro…Je suis joignable sur WhatsApp". 

Selon l'alerte, plusieurs vagues de ces SMS frauduleux sont en circulation. Des escrocs se font passer pour l'enfant du destinataire du message. Ils invoquent un problème avec le téléphone ou la ligne téléphonique de l'enfant et incitent le parent à échanger sur l'application de messagerie WhatsApp via un nouveau numéro inconnu. Cette forme d'hameçonnage (phishing) vise à tromper les parents pour leur extorquer de l'argent.

Que faire si vous recevez ce message ? 

Surtout ne pas y répondre. Appelez directement votre enfant sur son numéro habituel pour vous assurer que tout va bien. Si vous n'arrivez pas à le joindre, contactez un ami ou l'école s'il est censé y être. 


Vous pouvez signaler ce message sur la plateforme 33 700 ou par SMS au même numéro. Le service est gratuit. Il existe également la plateforme du ministère de l'Intérieur (Pharos).

Une autre forme d'escroquerie est actuellement répandue, impliquant des offres d'emploi alléchantes par SMS. Un exemple de message est : "Bonjour, je m'appelle Harvey Nichols. Êtes-vous intéressé par un travail simple à distance, temps partiel, 30-60 minutes par jour, salaire 100-500 euros, salaire de base 600-800 euros après cinq jours de travail, aucune expérience professionnelle obligatoire ?"

Comme pour les autres SMS de ce type, ne répondez surtout pas et signalez-les sur la plateforme 33 700. N'hésitez pas non plus à bloquer le numéro. Sur certains smartphones, allez dans les informations à droite de l'appel ou dans les détails du SMS, puis cliquez sur : "bloquer ce correspondant".

Les escrocs ne manquent pas d’imagination

Ils peuvent se faire passer pour une banque vous alertant d’un paiement suspect sur votre compte. Certains, notamment pendant les fêtes, prétendent qu'un colis est en erreur de livraison. Ils tentent également de vous convaincre qu'il est nécessaire de remplir un formulaire, car votre carte Vitale doit être renouvelée. Dans tous les cas, la consigne demeure la même : ne jamais répondre et, en cas de doute, contactez directement l’organisme concerné via son numéro de téléphone pour vérifier.

D'après cet article du "journal du geek" : "En moyenne, 300.000 à 400.000 attaques par SMS auraient lieu chaque jour, rapporte l’étude Proofpoint, qui rapporte une hausse exponentielle de +318% en 2023. Depuis 2022, le smishing aurait coûté 330 millions de dollars aux consommateurs, rapporte la Federal Trade Commission". C’est cinq fois plus qu’en 2019. 

Article initialement publié le 16 décembre 2023

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