L'ANDRA devra suspendre les travaux entamés au bois Lejuc et remettre en état les lieux. Statuant sur une demande en référé déposée par 8 associations d'opposants ainsi que 4 habitants, le TGI de Bar-Le Duc reconnaît que l'ANDRA n'a pas respecté la législation.
Demi-victoire mais victoire quand même
Le bois Lejuc est un site stratégique pour l'avancement des travaux. C'est à cet endroit que doivent être installées les cheminées d'aération destinées aux kilomètres de galeries souterraines dans lesquelles seront stockés les déchets radioactifs.
Dans son ordonnance de référé, la vice-présidente du tribunal a donc donné raison aux anti-Bure. Les travaux entrepris par l'ANDRA dans la forêt sont du domaine du défrichement et non du déboisement. De fait, L'ANDRA n'a pas respecté la procédure en s'exonérant de la demande qui doit être adressée en préfecture pour ce type d'opération.
Sur ce point, l'ANDRA est donc condamnée à suspendre immédiatement son chantier et à remettre en état le site du bois Lejuc dans un délai de 6 mois.
Le mur ne sera pas détruit
En revanche, sur la demande de destruction d'une clôture de protection en béton de 2 mètres de haut, le TGI n'a pas donné suite à la requête des militants estimant que, le maire ayant donné son autorisation, l'Andra peut poursuivre l'érection du mur.
Il n'en reste pas moins que pour les membres du collectif opposés au stockage des déchets radioactifs, cette décision constitue une première victoire. Après les affrontements des 16 et 17 juillet dernier entre les forces de l'ordre, les agents de sécurité de Cigéo, et les manifestants anti-stockage, un nouveau rassemblement d'envergure est prévu les 13 et 14 août prochains. Nul doute que cette première décision de justice devrait gonfler la mobilisation des opposants au stockage.