La Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, s’est engagée en Lorraine dans la restauration de 30 sites. Dans la Meuse, l’église des Senades-aux-Islettes a été sélectionnée.
"Il fallait sauver l’édifice en péril". Le projet de rénovation de l'église des Senades-aux-Islettes (Meuse) va bénéficier d’un financement de la Mission Patrimoine, par le biais du Loto du Patrimoine.
Marie-Christine Jannin est la secrétaire de l'Association des Amis du Verre d’Argonne. Elle nous explique que le projet le plus coûteux est le chantier de la structure qui est en train de se fissurer.
"Il y a aussi un effondrement du sol et il est problématique à certains endroits. C’est particulièrement inquiétant car ce sont vraiment des problèmes de structure. La première raison est surtout sur la conception du sol, parce qu’en fait nous avons un sol argileux. Et puis il y a la sécheresse qui n’a rien arrangé."
Cette église a été construite par la volonté des sœurs Eugénie, Emilie et Zoé de Bigault. Elle est toujours la propriété de la famille. Elle s’attache à la restaurer. Il y a différents procédés qui sont étudiés pour stabiliser le sol de cette chapelle.
Marie-Christine Jannin, les amis du Verre d’Argonne.
L'Eglise Saint-Laurent des Senades-aux-Islettes est une chapelle de la famille des Bigault-du-Granrut.
Elle est située sur un territoire rural, au cœur de l’Argonne, dans une commune de 750 habitants.
"Cette église elle a été construite par la volonté des sœurs Eugénie, Emilie et Zoé de Bigault. Cette chapelle ensuite est devenue la chapelle funéraire familiale. Les vitraux représentent les saintes patronnes des fondatrices. Elle est toujours la propriété de la famille. Elle s’attache à la restaurer."
Un lieu de mémoire
Le site de la verrerie et son église font partie des circuits du Musée du Verre d’Argonne, créé en 2009. Le souvenir de la tragédie de 1944 est perpétué à travers une plaque en marbre et une stèle. Des commémorations y sont régulièrement organisées par la mairie, les anciens combattants et la famille de Granrut.
André de Bigault-du-Granrut, pendant la seconde guerre mondiale, a fondé le réseau de résistance de l’Argonne.
Après les travaux nécessaires à sa réouverture, la famille souhaite organiser des cérémonies, des hommages, des visites guidées et des événements culturels en lien avec les Communautés de communes Argonne-Meuse et Argonne Champenoise, l’association des Amis du Verre d’Argonne et les structures éducatives et touristiques locales.
"Là, on peut voir les vitraux. De chaque côté. Il y a, à droite, Saint-Joseph, patron des artisans. Et flanqué sur sa gauche, le portrait de Saint-Laurent, patron des verriers."
L’édifice présente des désordres importants tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, dus à un sol instable et des fondations insuffisantes. De manière générale, l’édifice est couvert de fissures et de lézardes.
Pour des raisons de sécurité, l’église est totalement fermée au public et nécessite une restauration urgente. "Il y a différents procédés qui sont étudiés pour stabiliser le sol de cette chapelle. Elle est un témoin de l’histoire locale".
Elle est un témoin de l’histoire locale.
Marie-Christine Jannin.
Un Architecte du Patrimoine a ainsi été désigné pour exécuter la restauration dans les règles de l’art. Un relevé diagnostic de l’état de la structure et des opérations de sondage géotechniques ont déjà été réalisés.
Les travaux prévus :
- reprise en sous-œuvre extérieures et intérieures ;
- dépose en conservation du mobilier et du revêtement de sol ;
- reprise du dallage et des finitions intérieurs (carrelage, escalier en pierre) ;
- réfection des maçonneries ;
- restauration de la toiture en ardoise.
Dans la Meuse, ce chantier qui doit démarrer au printemps 2023, vient après celui du Théâtre des Bleus de Bar et de la Synagogue de Verdun .
La durée des travaux est prévue pour une durée de deux ans.