Le soldat allemand Hans Winckelmann, tombé à Verdun il y a près d'un siècle, a été inhumé samedi 28 mai 2016 au cimetière allemand de Romagne-sous-Montfaucon (Meuse), à une tombe de son frère Karl, lui aussi tombé sur ce champ de bataille emblématique de la Première Guerre mondiale.
En présence notamment de l'ambassadeur d'Allemagne en France, Nikolaus Meyer-Landrut, et du maire de Ratzeburg, dans le Schleswig-Holstein (Nord de l'Allemagne), sa ville d'origine, le soldat allemand Hans Winckelmann, tombé à Verdun il y a près d'un siècle, a rejoint le cimetière militaire allemand de Romagne-sous-Montfaucon (Meuse).
Ici reposent près de 6.000 soldats tombés pendant les deux conflits mondiaux. Dont le frère de Hans, également mort à Verdun, enterré à quelques mètres de lui.
Hans A.W. Winckelmann "est probablement tombé le 20 août 1917, et sa dépouille a été retrouvée en mars 2014 dans le cadre de travaux forestiers", a expliqué Markus Meckel, responsable de l'association allemande d'entretiens des cimetières de guerre.
Il a toutefois fallu deux ans pour que ses os retrouvent une sépulture, a précisé Pierre Lenhard, ancien gendarme très investi dans la question des dépouilles de soldats, qui a identifié Hans Winckelmann grâce à la médaille retrouvée près des ossements, dans le village détruit d'Haumont-près-Samogneux, au nord de Verdun (Meuse).
"Les Allemands préfèrent que les corps aillent au cimetière de Labry"(Meurthe-et-Moselle, NDLR), a indiqué Pierre Lenhard. Mais l'ex-gendarme a réussi à transmettre le dossier des frères Winckelmann à l'ancienne ambassadrice d'Allemagne, qui a accepté qu'ils soient réunis dans le même cimetière.
Plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement samedi à Romagne-sous-Montfaucon, notamment la musique militaire d'Ulm, qui a joué les sonneries aux morts française et allemande.
Des jeunes de Ratzeburg, venus spécialement pour l'occasion, ont lu des lettres de soldats de la Grande Guerre, puis deux d'entre eux ont transporté le petit cercueil devant la croix 621 A, sous laquelle reposeront les os du soldat.
Une poignée de terre de sa ville natale a été jetée sur le cercueil, et de nombreuses couronnes de fleurs y ont été déposées.