Les 26 poilus de Fleury : le jour de la nécropole

Près d'un siècle après leur mort, 26 soldats de la Grande Guerre rejoindront ce jeudi 5 décembre 2013 la nécropole de Douaumont dans la Meuse. En mai dernier, les ossements de ces poilus avaient été mis au jour dans le village détruit de Fleury dans la Meuse.

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L'inhumation de 26 poilus aura lieu jeudi 5 décembre 2013 à la nécropole nationale  de Fleury-devant-Douaumont dans la Meuse. Un dernier hommage et un dernier au revoir à ces soldats tombés sur les champs de bataille de 14/18 et dont les ossements avaient été mis au jour en mai 2013. Chaque année, la terre meusienne "rejette" trois ou quatre poilus. Elle les vomit comme pour que les hommes n'oublient jamais.

En ce printemps 2013, cette gadoue historique en a rendu plus que jamais. C'est dans un sous-bois du village détruit de Fleury-devant-Douaumont (voir la carte) que le 28 mai des touristes allemands repèrent plusieurs ossements affleurant le sol. Dans les jours qui suivent, ce sont alors des recherches minutieuses qui vont être menées près de la chapelle Notre-Dame, là où se trouvait une ferme qui a servi de poste médical avancé pendant la bataille de Verdun. L'explosion d'un obus aurait provoqué l'effondrement de l'hôpital sur les blessés et les cadavres qui s'y trouvaient.
Peu à peu, les ossements sont rapatriés à l'hôpital Desandrouin de Verdun pour y être analysés. Médecins légistes et archéologues vont alors tenter de découvrir qui sont ces hommes sortis de terre, 97 ans après leur mort. Toute l'équipe chargée d'effectuer le recensement va alors établir que sont les ossements de 26 soldats enfouis là depuis 1916.


Contre l'oubli, pour la mémoire


Les plaques militaires, les insignes, les objets personnels retrouvés sur place vont permettre d'identifier sept d'entre eux. Un véritable travail d'enquêteur va s'engager pour retrouver d'éventuels descendants. La Gendarmerie reçoit en l'espace de quelques jours une centaine d'appels de familles en quête d'un ancêtre disparu.
En juin 2013, une famille corse a fait connaître son intention de ramener André Giansily, soldat mort à 22 ans sur l'Ile de Beauté. Il y sera enterré dans le caveau familial. Toujours en juin 2013, Josette Morel, la petite-fille de Jean Peyrelongue s'est rendue à Fleury-devant-Douaumont, où a été mise au jour la dépouille de son aïeul, mort le 31 mai 1916. Il restera en Meuse, aux côtés de ses frères d'armes. 


L'office national des anciens combattants continue les recherches pour retrouver les familles des cinq autres soldats identifiés par leur plaque militaire.A ce jour, seuls sept de ces soldats ont retrouvé un nom, un passé, une mémoire. Dix-neuf autres corps resteront anonymes. Anonymes, mais pas oubliés.

Tous auront désormais leur place, effective ou symbolique, dans la nécropole nationale de Douaumont.  Ils reposeront à côté de 15 000 autres soldats. 





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