François Hollande et Angela Merkel ont appelé dimanche 29 mai 2016, lors de la commémoration de la bataille de Verdun, à protéger la "maison commune" qu'est l'Europe face aux "forces de la division".
"Notre devoir sacré est inscrit dans le sol ravagé de Verdun, il tient en quelques mots : aimons notre patrie, mais protégeons notre maison commune, l'Europe, sans laquelle nous serions exposés aux tempêtes de l'histoire." François Hollande
Les deux dirigeants ont aussi chacun souligné la fragilité d'une Union européenne dont le Royaume-Uni pourrait sortir si le camp du "Brexit" l'emporte le 23 juin.
L'Europe est "la plus vaste communauté des pays démocratiques, une référence", mais aussi un "grand espace fragile" qu'il convient de protéger, a dit M Hollande, dimanche 29 mai 2016, devant l'ossuaire de Douaumont, à l'occasion de la commémoration du centenaire de la Bataille de Verdun.
Les forces "de la division, de la fermeture et du repli sont de nouveau à l'oeuvre", a dénoncé le président français.
Le sort des migrants fuyant les pays en guerre, notamment la Syrie, évoqué lors de leur déjeuner de travail, a aussi été au coeur de leurs discours.
"La France et l'Allemagne ont des responsabilités particulières", dont celle "de mettre fin à des conflits qui sont à nos portes", a ajouté M. Hollande, en citant notamment l'exemple de l'Ukraine, mais ont aussi "la responsabilité d'accueillir les populations qui fuient les drames et les massacres".
"Nous ne devons jamais oublier, ici surtout, que l'histoire peut être tragique, qu'elle est faite de bouleversements et accélérations qui tout à coup peuvent jeter un pays, une région - on le voit au Moyen-Orient - dans le chaos."
La chancelière allemande, dont le pays a accueilli plus d'un million de réfugiés en 2015, a elle aussi appelé à la solidarité européenne face aux crises.
Il est important pour la survie de l'Union européenne "de ne pas nous renfermer sur nous, mais d'être ouverts pour l'autre. Si nous raisonnons uniquement en termes nationaux, cela ne nous permettra pas d'avancer. Cela vaut pour la gestion de la crise de la dette en Europe, mais aussi pour l'accueil des réfugiés." Angela Merkel