Une cinquantaine de personnels pénitentiaires du Centre de détention de Saint Mihiel (Meuse) s'est rassemblée ce jeudi 30 mai 2024 devant leur établissement. Ils dénoncent la multiplication des agressions depuis le début de l’année et réclament plus de moyens.
À la suite d'une agression d'un de leur collègue le 14 mai dernier, le personnel du centre de détention de Saint-Mihiel dans la Meuse s'est rassemblé ce jeudi 30 mai 2024 devant leur établissement. Une cinquantaine d’agents en repos est venue exprimer sa colère face à une situation toujours plus tendue : 27 agressions depuis le début de l'année selon les syndicats. "C’est la suite d'une série" explique Franck Rassel, secrétaire FO interrégional Grand Est au micro de France 3 Meuse, "les moyens ne sont pas mis en œuvre côté effectif et le dialogue est très compliqué avec notre direction. Ce mouvement, c'est une façon de leur faire prendre conscience de la situation".
"On estime qu'il manque 17 agents" poursuit le syndicaliste, "soit 15% des effectifs. Les collègues sont donc rappelés pour faire des nuits, des week-ends ou les jours fériés. Les agents ne peuvent pas faire leur mission correctement. Du coup, la pression monte et les détenus sont à bout".
Nous, on veut bien faire notre travail mais il faut des agents
Jean-Marc Detal, secrétaire local SPS (Syndicat Pénitentiaire des Surveillants)
D’après les agents, le centre de détention de Saint Mihiel arrive presque à saturation avec 391 places occupées actuellement sur les 397 que peut accueillir l'établissement."Nous, on veut bien faire notre travail mais il faut des agents" raconte Jean-Marc Detal, secrétaire local SPS, "la dernière agression était très violente avec notre collègue qui a pris un coup sur la tête avec une boîte de conserve. Multi-agressions, manque de personnel... Trop, c'est trop".
Une nouvelle réunion est prévue entre le ministre de la Justice et les organisations syndicales nationales dans la semaine du 10 juin 2024.
