Dans le mois qui précéde l'offensive au nord de Verdun, été 1917, les Français procédent à une reconnaissance aérienne des objectifs à atteindre. 3000 photographies sont réalisées depuis des avions survolant les lignes allemandes. Des informations sont précieuses pour monter à l’assaut de ces positions.
L’importance de la photographie aérienne est apparue dès le début de la guerre. Les premières sont réalisées depuis des cerfs volants ou des ballons captifs. Ces systèmes ne permettent pas de surplomber les positions ennemies. Quelques pilotes d’avion décident de leur propre initiative d’embarquer des appareils pour réaliser des clichés. Ces photos s’avèrent plus riches et plus précises en termes de renseignement…
BDIC Fonds Valois - Pathé Gaumont - ECPA
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©Laurent Parisot - France 3
L’évolution technique favorise le développement de cette photographie aérienne. Depuis 1915, les films permettent de réaliser 300 clichés panoramiques au lieu de 12 avec des plaques de verre. Ces photos permettent de mettre à jour en temps réel les cartes d’état-major. De repérer chaque tranchée, chaque abri, chaque nid de mitrailleuse. Ces informations permettent d’identifier les objectifs à atteindre lors d’une offensive, ou de voir l’état de destruction des zones bombardées par l’artillerie.
Les techniques, d’abord expérimentales, vont s’affiner. En 1918, des reconnaissances « à grande profondeur » ont lieu. Vêtus de combinaisons fourrées et équipés de masques à oxygène, pour voler à haute altitude, les pilotes sont capables d’aller à 120 kilomètres derrière les lignes ennemies pour prendre des clichés. Une préfiguration des avions espions et des satellites aujourd’hui utilisés.
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