"La séquestration est une réalité inexistante" a déclaré le procureur de Sarreguemines (Moselle) lors de la conférence de presse qui s'est tenue mardi 8 août 2023. La femme d'un couple de Forbach accusait son mari de l'avoir séquestrée et torturée depuis 2011.
"La séquestration est une réalité inexistante" a déclaré le procureur de Sarreguemines (Moselle) lors de la conférence de presse qui s'est tenue mardi 8 août 2023.
Les investigations menées par la police criminelle de Metz n'ont révélé aucun indice de maltraitance. Le matelas et le linge de lit de la femme étaient régulièrement changés, le linge de corps lavé.
Elle avait accès à la télévision, à l'ordinateur et au téléphone avec lequel elle a appelé les secours en Allemagne.
L'appartement a été entièrement passé au luminol, un produit permettant de repérer l'hémoglobine et n'a révélé aucune trace de sang.
L'effroi pénal s'est éloigné pour révéler le désarroi social
Le procureur de la République
L'examen de la femme par le médecin légiste n'a révélé ni fracture, ni trace de rapports sexuels contraints ou consentis. Seuls deux bleus relevant de maladresses ont été constatés. La femme souffrirait d'une affection inflammatoire invalidante. Les expertises psychiatriques de l'homme et de la femme sont en cours.
Le couple allemand est inconnu à la Sécurité sociale française et n'a plus de contact avec les familles respectives. L'homme est sans travail depuis quelques années et le couple vit d'aides sociales.
Dans ses conditions, le procureur lèvera la garde à vue de l'époux d'ici la fin d'après-midi ou en début de soirée.
La femme avait appelé les secours en accusant son mari de la séquestrer depuis 2011. Le mari avait été arrêté puis placé en garde à vue dans les locaux de la police à Forbac.