"L’immigration d’aujourd’hui, ce sont les terroristes de demain" : tollé au Sénat après les propos du sénateur Masson

Mardi 13 octobre 2015, bronca au Sénat après les propos du sénateur de Moselle Jean-Louis Masson sur les immigrés. Un discours qui a provoqué l'indignation d'une grande partie de l'auditoire

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Après Nadine Morano et ses propos sur la France, pays de "race blanche", c'est au tour d'un autre lorrain de provoquer la polémique en la personne de Jean-Louis Masson. Mardi 13 octobre 2015, l'élu mosellan profite des explications de vote du projet de loi sur le droit des étrangers pour délivrer un discours anti-immigrés. "L’immigration d’aujourd’hui, ce sont les terroristes de demain" : presque quatre minutes de diatribe qui ont provoqué sifflets et huées d’une grande partie de l’auditoire. Mais néanmoins applaudie par les deux seuls sénateurs FN de l’hémicycle, David Rachline et Stéphane Ravier. 


Le sénateur, s'il siège parmi les non-inscrits, reste proche de l'extrême droite dans ses propos. Pour rappel, en octobre 2012, le sénateur de Moselle avait appelé l'UMP à "accepter de dialoguer avec Marine Le Pen", considérant que "le mur politicien entre le FN et la droite parlementaire traditionnelle" était "artificiel".
Mardi 13 octobre 2015, il a affirmé que l'immigration actuelle ne permet plus d'avoir "de très bons français", comme Marie Curie, n'hésitant pas à faire l'amalgame entre populations immigrées de confession musulmane et terroristes. Et d'ajouter : "Actuellement, une veuve d’agriculteur touche beaucoup moins que ce que touche un immigré qui n’a jamais travaillé pour la France". 

Une prise de parole qui a scandalisé les sénateurs. Hors des "limites de la République" pour Didier Guillaume (PS), "scandaleux" selon Pierre Laurent (PCF). Jean-Vincent Placé (EELV) se dit « révolté ».
Si Jean-Louis Masson est couvert par son immunité parlementaire, le bureau du Sénat pourrait se saisir du dossier et prendre des sanctions disciplinaires après ses propos.

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