Un collectif de médecins lorrains estime que l’augmentation d’un euro cinquante prévue à l’automne ne suffira pas à couvrir leurs charges et à assurer des soins de qualité à leurs patients. Selon lui, près d’une trentaine de généralistes en Moselle ont décidé de facturer la consultation de base à 30 euros de manière unilatérale afin de faire face à l’augmentation de leur charge.

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Il assume l’augmentation, et l’argumente, chiffres à l'appui. François Chicchirichi exerce comme médecin généraliste à Folschviller depuis 2019. Il revendique une patientèle de 1800 personnes et estime que ses charges ont explosé : "nous n’avons pas été augmentés depuis 2017. Les 25 euros ne suffisent plus car tout augmente, l’électricité, les abonnements internet, les services en ligne…". Seule solution pour compenser cette perte de revenus : "prendre plus de patients, mais je ne peux pas, je ne veux pas faire de l’abattage. 30 euros ça serait le minimum pour qu’on survive". L’augmentation prévue d’un euro cinquante par consultation à l’automne "c’est des cacahouètes" pour le professionnel de santé.

Le médecin affirme qu’ils seraient aujourd’hui une trentaine de généralistes en Moselle à avoir porté le tarif de leur consultation à 30 euros. Ils seraient réunis au sein d’un Collectif Moselle 57.

Vers de nouvelles négociations ?

Selon l’AFP, lors des négociations conventionnelles au printemps 2023, l'Assurance Maladie avait bien proposé "une revalorisation de la consultation -30 euros, contre 25 aujourd'hui- pour les médecins qui accepteraient certains engagements pour être plus présents face à leurs patients : embaucher une assistante médicale, accepter plus de patients, faire des gardes de nuit, exercer dans un désert médical, travailler le samedi matin etc.". Le refus de cette proposition par les syndicats de médecins a entrainé une augmentation plus modeste, applicable au 1er septembre.

L’Assurance Maladie n’aurait pas complètement fermé la porte selon nos confrères de Capital et des Echos où le directeur général de l'Assurance Maladie Thomas Fatôme affirmait être optimiste sur un retour des parties à la table des négociations.

En France, ils seraient plusieurs milliers de médecins à pratiquer une tarification à 30 euros et plus. Ils risquent tous des sanctions pouvant aller à un arrêt de la prise en charge de leurs cotisations sociales, jusqu’au déconventionnement. En clair, les patients de ces médecins ne seraient plus remboursés.

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