René Karpisch et Alain Andres, deux cousins germains de Creutzwald et Créhange en Moselle, vont se rendre en ce début du mois de juin 2022 sur les plages du Débarquement en Normandie avec leurs Jeeps Willys de 1957 et 1960. Sur place, ils prendront part aux cérémonies de commémoration.
A bord de leurs deux Jeeps Willys de plus de soixante ans, les cousins germains, René Karpisch, ancien du 3e régiment d'artillerie de marine et Alain Andres, retraité de la gendarmerie, se sont fixés le défi de rejoindre le 4 juin 2022 les plages du débarquement en Normandie. Plus de mille kilomètres aller-retour depuis la Moselle dont une partie sur le chemin emprunté par le Général Leclerc en 1944 vers Paris.
"On va s’attacher à suivre la voie de la Division Blindée. On va faire le chemin à l’envers et on va remonter jusqu’à Uta Beach", raconte Alain Andres. "On va prendre la direction de Troyes. On va passer par le Sud de Paris et on va se rendre directement sur les lieux", ajoute-t-il. "Au retour, on fait une petite variante comme la 2e DB qui a libéré Paris. On va passer dans Paris. On va descendre les Champs Elysées et après on se fait une autre variante en passant par les voies de la liberté. C’est très symbolique !"
D'autant plus symbolique que la tante de l'épouse d'Alain a participé au sein de la 2e DB, auprès du général Leclerc, à la campagne de la libération de la France.
C’est René qui est à l’origine de ce défi et qui a motivé son cousin.
"Quand j’ai reçu la jeep, il n’y avait pas de moteur", explique l'ancien du 3e RA. "Il était entièrement démonté, en pièces détachées, parce que le propriétaire pensait qu’il pourrait le refaire, mais en fait, il n’a jamais pu le refaire et on a été en Hollande pour chercher un moteur là-bas." Il précise. "Toute la partie mécanique, la partie électricité et la partie carrosserie : j’ai tout fait moi-même avec l’aide de mon cousin. Je n’ai eu aucune aide extérieure à part pour acheter les pièces détachées et me procurer certains éléments mécaniques, mais sinon j’ai tout refait moi-même."
Coup de l’opération : 18.000 euros pour le Creutzwaldois et 17.000 euros pour le Créhangeois, mais la mémoire des anciens n'a pas de prix.
"Le plus important dans cette histoire-là, c’est qu’il ne faut pas oublier ce qu’on fait nos ancêtres, nos grands-parents : il ne faut pas oublier ce qui s’est passé dans notre histoire parce que bien souvent, les jeunes ne savent même pas que le maréchal Leclerc, c’est quand même la personne qui a libéré Paris", précise René. "C’est extrêmement important ! il faut absolument honorer ces personnes-là parce qu’ils ont combattu pour la France : ils ont combattu pour la liberté de la France et s’ils ont combattu comme ça, c’est pour permettre aujourd’hui d’être libre."
Libres, ils le sont nos deux mosellans pour ce chemin initiatique, à bord de leurs Jeeps Willys, au cours duquel ils représenteront la lorraine reconnaissante.