À Erstroff en Moselle, une famille a découvert des restes humains, samedi 2 novembre, en effectuant des travaux dans leur maison. Une enquête est ouverte. Il pourrait s'agir du corps de l'ancien propriétaire des lieux. Un homme de 81 ans qui avait disparu il y a quinze ans.
En fin d’après-midi, samedi 2 novembre 2024, le jour des morts, branle-bas de combat dans les rues de la commune d'Erstroff, près de Morhange en Moselle. "Ils sont tous là : la gendarmerie, les experts scientifiques, la brigade criminelle", c’est ce que raconte Jean-Claude Bohn, le maire du village, joint par téléphone par France 3 Lorraine. "C’est en effectuant des travaux dans la dépendance de leur maison près de la place de l’église que les nouveaux propriétaires ont découvert un squelette".
Sur place, les enquêteurs attestent qu'il y a bien la découverte d’un corps en décomposition. "Je confirme qu’il y a des ossements. Mais attention, les causes de la mort restent encore à déterminer", précise le commandant de la compagnie de gendarmerie de Forbach, Benoit Vautrin. Il précise encore que "l’identité de la victime n’est pas encore établie".
La situation de la découverte de ce squelette est en écho avec, bien sûr, la disparition du propriétaire de la maison au début de l’automne 2009.
Olivier Glady, procureur de la République de Sarreguemines
La découverte a été faite par des personnes qui ont acheté cette maison l'année dernière. Ils la rénovent depuis. "C'est en cherchant les causes d'infiltration d'eau de pluie dans la toiture que l’un des propriétaires a accédé, un peu par hasard, à ce réduit", précise à France 3 Lorraine, le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady. "La situation de la découverte de ce squelette est en écho avec, bien sûr, la disparition du propriétaire de la maison au début de l’automne 2009", ajoute Olivier Glady.
Un mystère résolu ?
La maison appartenait à Aloïs Iffly, un habitant du village âgé de 81 ans. Il a disparu il y a quinze ans. "Nous avions ouvert une enquête pour disparition inquiétante à l’époque". Une enquête longue et minutieuse de plusieurs semaines. Des plongeurs, des appels à témoins, des prélèvements scientifiques. L’affaire avait été classée sans suite en 2016.
Pour l’heure, afin d’effectuer toutes les analyses, le corps a été transféré par la cellule d’investigation criminelle de Metz à l’institut médico-légal de Strasbourg. Il faut être bien certain qu’il s’agit de l’homme disparu en 2009. "Nous allons maintenant rechercher les causes de la mort, faire les examens nécessaires. Il s’agit aussi d’établir l’identification de la victime par le biais de comparaison génétique", dit Olivier Glady.
Mais s’agit-il d’un cold case pour autant ? "Pourquoi pas". Accident ou homicide ? "Attendons, mais la scène de découverte du corps est évocatrice d'un suicide", explique Olivier Glady. L’enquête est confiée à la brigade de recherche de Forbach.