Les militants CGT de Gepor, la filiale du numéro un mondial de l’acier qui gère les activités portuaires du groupe à Illange en Moselle, s’opposent à la cession de leur activité. Ils entendent rester dans le giron d’ArcelorMittal et annoncent des "opérations coup de poing" devant les usines sidérurgiques du groupe à Florange.
La manutention portuaire externalisée ? Les salariés mosellans de Gepor s’y opposent fermement. La filiale d’ArcelorMittal gère cette activité sur les ports d’Illange et de Richemont. Elle assure notamment l’expédition et la réception de bobines d’aciers pour ArcelorMittal ou ses clients. Elle assurait aussi, jusqu’à la fermeture des hauts-fourneaux et de la cokerie, le stockage des minerais de fer et de charbon.
Le jeudi 16 mai 2024, les salariés apprenaient lors d’un conseil économique et social (CSE) extraordinaire, qu’ArcelorMittal France était entré "en négociations exclusives en vue d’une cession" avec le groupe Energiserv, déjà présent à Mondelange, ainsi qu’au Luxembourg et en Belgique. "On veut rester ArcelorMittal à 100 %", explique Luis de Freitas, responsable syndical CGT. Il exprime des doutes sur la capacité du repreneur à effectuer les activités actuelles, "car il n’a aucune expérience en la matière. On trouve curieux qu’ArcelorMittal, qui représente les trois quarts de notre activité, veuille se débarrasser de nous alors qu’il ne peut pas fonctionner sans nous". Les militants CGT annoncent une lettre ouverte à leur direction et des actions pour mercredi 22 mai 2024.
Gepor, créée dans les années 80, emploie aujourd’hui 27 salariés. Dix-huit sont concernés par le projet de cession. La filiale d’ArcelorMittal travaille également pour l’acheminement de matières premières de l’usine à rails Saarstahl d’Hayange, ainsi que pour la société de transformations de produits sidérurgiques Gans à Uckange.