A l’heure de passer d’une production de moteurs thermiques à la technologie électrique, les syndicats sont inquiets pour la sauvegarde des emplois. Selon la CGT d’ici 2 ans, 2000 postes auront disparu.
Que se passera-t-il dans les deux usines lorraines de PSA/Stellantis une fois la production de boîtes de vitesse et de moteurs thermiques arrêtée ? C’est perspective de cet avenir incertain qui inquiète les syndicats à Trémery et à Metz.
En 2025, la production de boîtes de vitesse devrait s’arrêter sur le site de Metz, idem pour la fabrication de moteurs thermiques à Trémery.
En pleine restructuration, les craintes des syndicats grandissent, malgré la création de deux filiales dédiées à la motorisation électrique : E-Motors à Trémery et E-Transmissions à Borny.
" Actuellement, ces deux nouvelles unités embauchent des intérimaires le temps que nous continuions à fabriquer les moteurs thérmiques", nous explique Patrice Welter responsable de la section CFTC Stellantis Trémery, le syndicat majoritaire. "J’ai peur que d’ici 2025, il n’y ait pas de place pour tout le monde dans les deux nouvelles entreprises et que certains parmi nous se retrouvent sans emploi. Moi je souhaite que l’on n’embauche pas d’intérimaires tant qu’on n’a pas embauché tout notre personnel actuel."
Les deux nouvelles filiales, E-Motors à Trémery et E-Transmissions à Borny, devraient absorber la masse salariale des anciennes usines, mais pour la CGT les comptes sont loin d’être clairs.
"Dans 2 ans, il y aura à peine plus de 1000 emplois sur les deux sites, contre plus de 3000 aujourd’hui. Inutile de faire des calculs… Il n’y aura pas de place pour tout le monde", réagit par communiqué la CGT PSA/Stellantis.
Dans ce processus de transformation de PSA/Stellantis, la Direction se veut rassurante.
"Le processus est en route depuis 2018. Le groupe a mis en place des solutions pour accompagner chacun des salariés. Il y a 450 postes à pourvoir en 2023 dans la nouvelle éco-entreprise et on propose à nos employés de la rejoindre dès maintenant ", précise la direction au téléphone.
Des départs à la retraite anticipés et des reclassements sont également envisagés. Dans cette tourmente, les syndicats souhaitent à tout prix obtenir des garanties.