Près de 2000 fidèles sont venus prier pour l’Aïd el-Kebir ce vendredi 31 juillet au stade de l’ESAP à Metz-Borny. Une fête très importante dans la religion musulmane et inédite en pleine épidémie de covid-19. Reportage.
 

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Il est à peine 8h30 ce vendredi 31 juillet 2020 et le mercure atteint déjà 25 degrés au stade de l’ESAP dans le quartier de Borny à Metz. Le masque n’arrange rien, mais il est obligatoire pour pouvoir entrer dans l’enceinte.

Ils sont près de 2000 fidèles à être venus prier en ce jour de l’Aïd el-Kebir également appelée l’Aïd el-Adha, la fête la plus importante du calendrier musulman.

Meriam, turban rose autour du visage confie : « Même si c’est un jour de fête et de partage pour nous, le virus est là et nous devons rester vigilants ».

« C’est vrai qu’il fait chaud, mais moi je trouve cela très bien que nous soyons tous obligés de porter le masque » ajoute Hafid.
 

 

Des mesures sanitaires strictes

Afin de se conformer aux mesures sanitaires en vigueur, cette année la prière collective n’a pas été organisée à la foire d’exposition de Metz, mais en plein air. Masque obligatoire donc, mais aussi gel hydro alcoolique à disposition et marquage au sol pour la distanciation sociale, tout est fait pour respecter les gestes barrières.

Habituellement environ 3000 fidèles sont présents pour la prière collective, cette année nous avons mis en place un seuil maximum de 2200 personnes.

Hayate Aït M’Hand, co-organisatrice de l’évènement et chef de projet pour la grande mosquée de Metz


Un prêche lié à l’épidémie

Si le contexte épidémique était rappelé par toutes les consignes sanitaires mises en place, le docteur en psychologie sociale et théologien des études islamiques, Rabie Fare a également évoqué le covid-19 dans son prêche. 

Cette pandémie mondiale oblige à adapter les façons de vivre sa foi, mais rappelle aussi que la solidarité doit plus que jamais nous unir. 

Rabie Fares, Docteur et théologien des études islamiques

Que célèbrent les musulmans à l’Aïd el-Kebir ?

L’Aïd el-Kebir célèbre la fin du pèlerinage à la Mecque, l’un des cinq piliers de l’Islam. A cette occasion, les musulmans ont pour coutume de sacrifier un mouton afin de partager sa viande avec les nécessiteux.
En France, cette pratique est très encadrée. Il faut obligatoirement passer par un abattoir agréé, où les animaux y font l'objet d’un contrôle vétérinaire.
 

Ce sacrifice commémore la soumission d'Ibrahim (ou Abraham), à Dieu. Selon le Coran et l'Ancien Testament, Ibrahim était prêt à sacrifier son fils Ismaël, pour prouver sa foi. Alors qu'il était sur le point de l'égorger, l'ange Djibril (ou Gabriel), est intervenu, et a remplacé l'adolescent par un bélier.
Les célébrations de l’Aïd el-Kebir durent quatre jours.

 
Le mot du Maire de Metz
Présent pendant la prière, François Grosdidier a tenu à s’assurer que ce moment de culte se fasse dans le respect des gestes barrières.
Dans un discours, il a rappelé que « la laïcité n’est pas l’hostilité aux religions mais le droit pour chacun de croire ou ne pas croire et de pratiquer sa religion sans l’imposer aux autres ». Le nouveau Maire de Metz a aussi félicité « le respect de la vie humaine et le don aux plus pauvres » prônés à travers l’Aïd el-Kebir. 
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