La ville de Metz veut privatiser sa fourrière. Elle ferait appel à un investisseur extérieur chargé de l'agrandir et de la gérer pour effacer entre autres le déficit de 50000 euros. Selon un conseiller d'opposition, cette privatisation pourrait mener à une course au chiffre.
C'est la hantise des automobilistes : se faire enlever sa voiture par la fourrière.
A Metz, ce service municipal pourrait être déléguée à une société privée. Le conseil municipal doit trancher ce jeudi 27 avril 2017.
L'objectif : investir dans deux nouveaux véhicules et une aire de stationnement plus grande,
et combler le déficit de la fourrière de 50 000 euros.
D'après Emmanuel Lebeau, conseiller municipal d'opposition à Metz, pour y arriver le délégataire devra doubler le nombre de voiture enlevée.
"Il est prévu de demander au futur délégataire de ce service public de réaliser un nouveau parc (pour doubler la capacité de stockage 5.000 m² pour 280 places) et d'acquérir deux nouveaux véhicules soit plus de 600.000 euros d'investissement pour une concession pour 10 ans . Sachant que la marge normative constatée d'un délégataire de service public est de 5-7 % des résultats d’exploitation en moyenne... Il faudra pour arriver à l'équilibre doubler le nombre de véhicules mis à la fourrière : c'est à dire passer annuellement de 1.800 à 3.600 véhicules mis en fourrière sur base d'un coût d'enlèvement actuel de 95 euros facturé à l'automobiliste (possibilité de le passer à 116 euros) !"
Une course au chiffre, que réfute le maire de Metz. Pour Dominique Gros il ne s'agit en aucun cas de faire du chiffre.
"Est ce que c'est faire du chiffre que de pouvoir enlever une voiture sur place handicapée, sur un passage piéton ? C'est au contraire un meilleur service rendu".
La fourrière devrait investir cette nouvelle aire de stationnement de 5000 m2, racheté à PSA, pour accueillir deux fois plus de véhicules.