Olivier Véran, le ministre de la Santé alerte sur une situation inquiétante en Moselle où les variants brésilien et sud-africain circulent intensément. Olivier Veran doit se déplacer ce vendredi 12 février à Metz. Sans doute pour y faire des annonces. Les vacances scolaires pourraient être avancées
"Nous avons identifié dans ce département de la Moselle plus de 300 cas de mutations évocatrices de variants sud-africains et brésiliens ces quatre derniers jours, et (...) il y avait déjà 200 cas supplémentaires identifiés les jours précédents", a indiqué Olivier Véran ce jeudi au cours d'une conférence de presse.
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Olivier Véran doit se rendre en Moselle ce vendredi 12 février 2021 pour "évaluer la situation, échanger avec l'ensemble des élus du territoire, les acteurs de santé, le préfet, les responsables de l'Agence Régionale de Santé, et mener une concertation afin d'anticiper les réponses qu'il nous faudra trouver collectivement".
Il est attendu à 13h45 à l’ARS Grand Est pour "une visite de la cellule de suivi variant, de la cellule de crise et échanges avec les équipes puis à 14h15 à la Préfecture de la Moselle pour une réunion de concertation avec les élus" précise la Préfecture de la Moselle dans un communiqué.
Une concertation a déjà débuté avec les élus locaux pour mettre en place de nouvelles mesures pour freiner la circulation du virus. Chez nos confrères de BFM, François Grosdidier, le maire de Metz (LR) a déclaré que "oui, hélas, si cela se confirme, il faut prendre des mesures. Même sur un plan économique, social et moral, il vaut mieux des mesures fortes mais courtes que des mesures qui se prolongent dans le temps mais sont sans effets" pour confiner la Moselle.
De son côté, le député LR Fabien Di Filippo a déclaré chez nos confrères du Parisien qu'il était opposé à une telle mesure. "Reconfiner juste la Moselle serait un non-sens, des milliers de personnes travaillent chaque jour à l’extérieur du territoire et la circulation reprendra dès la fin du confinement".
Belkhir Belhaddad, député LREM de la 1ère circonscription de la Moselle défend l'idée d'une "fermeture immédiate de toutes les écoles, collèges, lycées jusqu'à la fin des vacances d'hiver, une accélération de la campagne de vaccination" et n'est pas favorable à un confinement localisé. Une position que partage le maire de Thionville, Pierre Cuny (LREM).
Pour François Grosdidier, maire de Metz, "oui, il faut prendre des mesures" pour confiner la Moselle pic.twitter.com/4DyAA6JQ9x
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Interrogé ce vendredi matin sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal est resté très évasif en déclarant que "s'il y a des mesures à prendre au niveau local, elles seront prises".
Covid-19 : Gabriel Attal "n'exclut" pas un reconfinement de la Moselle face aux variants https://t.co/ZRvORfM4Rc
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Olivier Véran, a déclaré, dans son point hebdomadaire ce jeudi, que ces cas de variants s'étaient déclarés sur des personnes qui n’ont pas voyagé. "Nous n’avons pas d’explication" sur la dégradation de la situation, a expliqué le ministre, précisant au passage que des études sont en cours, "nous sommes dans une phase d'analyse et de compréhension des mécanismes" afin de déterminer pourquoi la Moselle est plus touchée aujourd'hui que d'autres département, qui n’enregistrent que quelques dizaines, voire seulement quelques cas liés à ces mutations.
Je me rends sur place, c'est là-bas que je serai le plus à même de répondre sur les mesures, éventuellement, à prendre
Concernant d'éventuelles mesures que le gouvernement pourrait prendre sur le cas mosellan, Olivier Véran n'a pas encore apporté de réponses précises. "Je me rends sur place, c'est là-bas que je serai le plus à même de répondre sur les mesures, éventuellement, à prendre".
Les cas en Moselle ne peuvent pas tous être reliés à des foyers de contagion groupés (clusters), à des voyages à l'étranger ou à des contacts avec des personnes ayant voyagé, a précisé le ministre, ce qui pourrait indiquer un début de diffusion non maîtrisée de ces variants dans la population. (Avec AFP)