Retrouver les jeux vidéo d'arcade des années 80 est à la mode. Le "retrogaming" est devenu un phénomène de société, entre jeunes gamers avides de découvrir l'expérience de jeu originelle, et anciens habitués des salles enfumées dans lesquelles ils dépensaient leurs pièces de cinq francs.
Noël 2017 aura vu fleurir sous les sapins Nintendo NES Classic Mini, Sega Megadrive Classic Mini et autres consoles qui permettent de jouer comme en 1992. Des jeux vidéo comme avant, en 16 couleurs, avec leur musique stridente et leurs mécanismes répétitifs. Mais des jeux vidéo qui plaisent plus que jamais.
Jouez ici à Pac-Man (touche shift pour ajouter un crédit, entrée pour démarrer et flèches directionnelles pour diriger).
A tel point que les collectionneurs se multiplient, comme David Rouby, résident de TCRM Blida, à Metz, avec son entreprise Tryptik Games. Au départ, c'était une passion. Elle devenue profession.
Mes parents étaient cafetiers, j'ai grandi avec ces jeux. Adulte, je me suis lancé dans leur collection.
David Rouby a chiné dans le monde entier les grands classiques des années 80 : Pac Man, Star Wars, Tron, Space Invaders, Galaga, QBert... Autant de titres qui le faisaient rêver enfant.
Aujourd'hui, à Blida, il possède une trentaine de bornes d'arcade fonctionnelles, qu'il loue pour des événements ou lors de manifestations de jeux vidéo. Autoentrepreneur, il vit presque grâce à cette collection.
Il l'a constituée dans les brocantes et grâce aux petites annonces. A Yutz, Carlos Morgado, brocanteur, a eu vent de cette mode. L'année dernière, il a ainsi récupéré un lot complet de bornes d'arcade, qui se sont arrachées comme des petits pains.
"J'ai eu cette opportunité et je l'ai saisie. Je me suis vite rendu compte qu'il existait un marché. J'ai même vu des clients belges faire le déplacement spécialement." De la vingtaine de bornes récupérées, il ne lui reste plus que quatre exemplaires.
Un stock de 180 bornes
Car cette passion dévorante peut devenir ruineuse. Certaines brocantes surfent sur cette mode, Comme à Yutz, où Carlos Morgado a mis la main sur un stock entier de bornes d'arcade, près de 180 modèles différents. "Un grossiste a pris sa retraite et mis en vente sa collection, je l'ai appris par le bouche à oreille", raconte-t-il.
En quelques mois, tout a été vendu ou presque. "J'ai été surpris car je ne savais pas que certains étaient très côtés. Je ne les ai pas vendus au bon prix, mais ce n'est pas grave", poursuit ce brocanteur.
Aujourd'hui, certaines bornes d'arcade peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros. Une passion qui n'a pas de prix.
Retrouvez notre reportage complet de Séverine Dangin et Emmanuel André :