Témoignage. "À 5 000 mètres d'altitude" avec un ballon à gaz, les deux Mosellans racontent leur aventure dans le ciel européen

Publié le Écrit par Christophe Gomond
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L'équipage mosellan qui participait à la 67ᵉ édition de la Gordon Bennett, la plus prestigieuse course aéronautique du monde, a fini 4ᵉ. Christophe Houver et Guillaume Jouaville ont surtout vécu une formidable aventure humaine et reviennent avec de magnifiques souvenirs.

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C'est dans le sud du Portugal que l'équipage lorrain participant à la 67ᵉ édition de la Gordon Bennett, la plus ancienne et prestigieuse course aéronautique, a achevé son vol mardi 17 septembre en début d'après-midi.

Nous sommes très contents parce qu'on finit premiers français

Christophe Houver, 4ᵉ de la Gordon Bennett

Les aérostiers lorrains Christophe Houver et Guillaume Jouaville, à bord de leur ballon "John Cockerill", ont terminé à la 4ᵉ place de l'épreuve après avoir parcouru 2084 kilomètres en 65 heures. "Nous sommes très contents parce que déjà, on finit premiers français." raconte Christophe Houver. "Et puis d'autre part, on pouvait difficilement faire mieux car les trois premiers ballons ont eu l'audace d'aller au-dessus de l'Atlantique en toute fin de vol ce qui est assez osé."

Le plus chevronné de l'équipage mosellan confirme avoir atterri dans des conditions un peu rocambolesques, sur une route. "Lorsqu'on veut atterrir, il n'y a pas toujours les opportunités qu'on souhaite. C'était un tissu urbain peu facile pour se poser en ballon. Nous avons été aidés par les pompiers et les gendarmes. La circulation a été un peu perturbée mais il n'y a pas eu de blessés."

Il y a une forme de soulagement parce que le vol s'est passé dans de très bonnes conditions du début jusqu'à la fin. Sur un plan météorologique, on a eu de magnifiques conditions anticycloniques.

Guillaume Jouaville, 4ᵉ de la Gordon Bennett

Son compère Guillaume Jouaville ne veut retenir que le côté positif de l'aventure : "Il y a une forme de soulagement parce que le vol s'est passé dans de très bonnes conditions du début jusqu'à la fin. Sur un plan météorologique, on a eu de magnifiques conditions anticycloniques. En fait, on n'a pas eu de vraies galères. Sur un plan logistique, tout a bien fonctionné, que ce soit les radios ou les outils de vol."

Évidemment, après un si long voyage de presque trois jours et trois nuits, les souvenirs se bousculent dans la tête des aérostiers mosellans. "C'était très contemplatif" se souvient Christophe. "C'était vraiment très agréable" renchérit Guillaume "et puis l'arrivée sur Bilbao, c'était vraiment comme une carte postale sans oublier le Golfe de Gascogne avec cette intensité de couleurs, c'était magnifique."

Une vie quotidienne sans accroc

Passer 65 heures dans un ballon à deux, dans un espace aussi réduit, demande une bonne complicité entre les deux aventuriers et une organisation rigoureuse notamment pour trouver des périodes de repos. "Pour dormir, c'est un pli à prendre." explique Christophe. "C'est ma 9ᵉ participation et c'est celle où j'ai le mieux dormi. Avec Guillaume, on commence à bien se connaître et puis on a quand même essayé de faire un lieu de sommeil assez confortable. Il y a une couchette, on est allongés, il y a des coussins. On a une position pour dormir qui est adaptée. Le sommeil à bord, c'est quelque chose qui a été travaillé avant le départ."

Au cours de leur périple dans le ciel européen, Christophe Houver et Guillaume Jouaville n'ont pas hésité à prendre de l'altitude : "Nous sommes montés jusqu'à environ 5 000 mètres d'altitude mais nous n'avons pas souffert du froid car le degré d'hygrométrie était de 25%" explique Christophe. "C'était un froid sec assez agréable et puis nous étions bien équipés."

Remise des prix à Münster en Allemagne

L'équipage mosellan sera de retour en Lorraine ce jeudi 19 septembre avant la remise des prix à Münster en Allemagne samedi. 

Christophe Houver et Guillaume Jouaville ont déjà hâte d'être l'année prochaine puisque le départ de l'édition 2025 de la Gordon Bennett sera donné depuis Metz. "On partira de la maison" se réjouissent déjà nos aventuriers. 

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