Il y a cent ans, ces terres de Moselle faisaient partie de l’Empire allemand. Des territoires annexés que la Ière et la IIème Armées françaises ont pour mission de reconquérir. L’offensive débute le 14 août.
L’offensive prévue en Lorraine par le Plan XVII du général Joffre se porte en direction de Sarrebourg et Morhange.Et ces paisibles paysages vont se transformer en enfer pour des milliers d’hommes…
L’entrée dans les territoires annexés se fait sans grande difficulté. Et pour cause: passée à l’attaque en Belgique, l’Allemagne choisit d’économiser ses forces en Lorraine en adoptant une attitude défensive.
Face à des troupes allemandes qui se défilent, les Français progressent rapidement, et en confiance sur une vingtaine de kilomètres. Si rapidement que l’intendance peine à suivre et que les hommes fatiguent sous l'écrasante chaleur de l'été.
En fait le champ de bataille a été choisi par les Allemands. Le terrain a été organisé méticuleusement. Des ouvrages ont été construits. Des canons lourds mis en batterie sur les hauteurs. Et des nids de mitrailleuses disséminés.
Ils servent en fait de repères à l’artillerie allemande qui entame un pilonnage systématique de ces troupes à découvert si visibles dans leur pantalon rouge et dont le képi offre une protection bien dérisoire.Dans certains secteurs les soldats français aperçoivent dans des terrains découverts de curieux pylônes gradués.
La Ière Armée parvient à entrer dans Sarrebourg où les soldats français défilent le 19 août mais dans le couloir de Morhange les hommes du général de Castelnau sont cloués au sol par l’artillerie. L’offensive est mise en échec. Et le prince héritier de Bavière qui dirige les troupes allemandes obtient l’autorisation de contre attaquer.
Sarrebourg et d’autres villes libérées sont reprises; les Français contraints de se replier vers Nancy que l’Empereur Guillaume II souhaite conquérir…
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Source archives : Pathé Gaumont
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