"Les oisillons tombent comme des mouches": l’appel à l’aide de la LPO face aux conséquences des fortes chaleurs

Qui dit pic de chaleur, dit aussi pic d‘affluence pour les centres de soins de la LPO (Ligue de protection des oiseaux). Les oisillons tombés du nid, déshydratés, y sont recueillis en nombre ces dernières semaines. Personnels et bénévoles tirent la sonnette d’alarme.
 

"Débordés, nous sommes débordés." Au centre de soins de Rosenwiller (Bas-Rhin), comme dans les différents centres relais de la Ligue de Protection des oiseaux (LPO), c’est le même constat. Les équipes de soignants ne savent plus où donner de la tête face aux arrivées massives d’oisillons victimes de "coups de chaud".
 
Même constat au GORNA (groupement ornithologique du refuge Nord-Alsace) de Neuwiller-lès-Saverne, qui travaille en collaboration avec la LPO. "Durant les pics de chaleur, le téléphone n’arrête pas de sonner. Les animaux tombent comme des mouches. Les gens viennent parfois 3 ou 4 fois par jour pour nous ramener des oisillons trouvés au sol", confirme Coralie Le Falher, soigneuse.

Un scénario qui est loin d’être nouveau. Chaque année, dès que les températures grimpent fortement, les martinets, les hirondelles, ou encore les moineaux, tombent du nid. "Ce sont des espèces qui nichent sous les tuiles des bâtiments. La chaleur ressentie peut y monter très vite, ce qui pousse les animaux à sauter", explique Camille Fahrner, médiatrice faune sauvage au siège de la LPO de Strasbourg. Déshydratés, les oisillons sont aussi affamés, amaigris, en raison du peu d’insectes volants trouvés par leurs parents en cette période.
 
Résultat, les entrées s’accumulent dans les structures d’accueil et de soins. Pour la seule journée du jeudi 27 juin, celle de Rosenwiller a enregistré 112 nouvelles arrivées de petites victimes à plumes. A Neuwiller-lès-Saverne, le personnel du GORNA en compte une quarantaine quotidiennement. "Cela a un véritable impact sur les équipes qui travaillent parfois jusque tard le soir, mais aussi sur le budget", avance Coralie Le Falher. "Nous avons passé deux commandes d’insectes supplémentaires pour pouvoir nourrir les oisillons. C’est entre 300 et 500 euros de dépenses".
 

Face à la situation, les structures de soins lancent un appel aux dons et aux bonnes volontés. Accueil, nourrissage… les missions sont diverses et les besoins nombreux. A bon entendeur… À noter que pour la LPO les demandes de bénévolat se font exclusivement par mail à cette adresse : alsace.mediation@lpo.fr

L’association rappelle aussi aux particuliers qui trouveraient encore des oisillons à terre qu’il est impératif de contacter les soigneurs avant d’entreprendre le moindre geste. Nourrir les oisillons avec du jaune d’œuf, du lait ou encore des graines est, notamment, fortement déconseillé.
 
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