Musicien, poète, professeur d'arts martiaux, thérapeute, philosophe, ethnologue…
Olivier Félix Hoffmann est impossible à mettre dans une case. Pourtant, ses multiples activités ont des liens très forts, particulièrement l'intérêt pour les autres, et pour les autres cultures.
Côté professionnel, il enseigne les arts martiaux et les arts thérapeutiques et énergétiques dans le dojo japonais qu'il a aménagé à Oberhoffen sur Moder. Et tout à côté, dans son cabinet, il accueille ses patients, qu'il soulage à l'aide de pratiques ancestrales comme le shiatsu, le reiki ou la digiponcture... "Une dame d'un certain âge, qui vient régulièrement, me surnomme son "docteur miracle", confie-t-il, car je pratique différentes méthodes pour accompagner mes patients vers un mieux-être." Son premier objectif est de rééquilibrer les énergies des divers organes du corps. Parfois, le but est simplement d'aider un patient à mieux supporter son traitement. Divers professionnels, infirmière, sage-femme, kinésithérapeute, viennent aussi s'initier à ces pratiques.
Une trajectoire de vie très cohérente, mais pourtant un peu due au hasard… Comme beaucoup de jeunes, Olivier Félix Hoffmann a commencé par regarder des émissions de kung fu, et pratiquer le judo, puis le karaté. Tout d'abord attiré les sports de combat, il a découvert les arts énergétiques et thérapeutiques en voyant son professeur de karaté soigner un autre élève avec des méthodes de kiatsu – l'ancêtre du shiatsu. En parallèle, il poursuivait des études de philosophie et d'ethnologie, qui lui ont ouvert les portes d'autres cultures : tibétaine, amérindienne, japonaise, chinoise…
Olivier Félix Hoffmann s'est formé avec différents grands maîtres, chinois et japonais. Aujourd'hui, dans son dojo d'Oberhoffen sur Moder, ouvert depuis trois ans, il enseigne le kiaï-jitsu, le reiki, le kikô… sans cesser de s'initier à de nouvelles techniques, ou d'approfondir ses connaissances. "Je reste toujours élève, ou étudiant. Car on n'a jamais fini d'apprendre." Certains de ses anciens élèves viennent aussi dans son dojo pour y enseigner le tai chi et le qi gong. Car depuis peu, c'est aussi le siège de la fédération de do-in et de kikô du Grand Est, qu'Olivier Félix Hoffmann préside.
Côté loisirs, il a aussi œuvré durant une vingtaine d'années dans l'ombre du festival de musique Summerlied, à Ohlungen, où il organisait la scène poétique Patrick Peter. En constatant que de nombreux jeunes artistes alsaciens (mais aussi lorrains et allemands) restent méconnus, il a voulu les sortir de l'ombre, en leur proposant de participer à un CD collectif de chansons et de textes, intitulé "Hintergrund" (arrière-fond). Parmi eux, Barbara Stern, qui y reprend, en alsacien, la chanson "Where have all the flowers gone" ("Qui peut dire où vont les fleurs"), chantée entre autres par Marlène Dietrich et Joan Baez. Pour elle, ce CD était un véritable défi : "S'il ne m'avait pas sollicitée, je n'aurais pas osé. Olivier a toujours de belles idées novatrices, et sait mettre les autres en valeur." Un compliment qui le fait sourire : "Ce que j'aime dans la musique, c'est qu'on n'est jamais seul. E pluribus unum : l'union fait la force."
La vingtaine d'artistes qui a contribué à ce CD se retrouvera le vendredi 15 mars 2019 en soirée à la Saline de Soultz-sous-Forêt, afin d'y donner un concert collectif.