L'annonce est tombée jeudi dernier pour les Phénix de Reims : la patinoire Albert 1er n'est pas faite pour accueillir des matchs de hockey-sur-glace. Problèmes de température, de balustrades, de piste de glace, la sécurité des joueurs n'est aujourd'hui pas garantie.
"Nous avons un match le 7 janvier prochain... Après ce qu'il s'est passé la dernière fois, on ne peut pas prendre le risque que ça recommence". Le président de Reims Métropole Hockey, Laurent Hutasse, est dépité : il a encore en tête l'incident survenu lors du tout premier match des Phénix sur la glace d'Albert 1er le 3 décembre dernier, lorsqu'après 11 minutes de jeu, la glace a cédé sous la balustrade qui entoure la patinoire.Pour le président du club, il s'agit d'un problème inhérent à la construction de la patinoire et de la piste de glace. "Les balustrades ne sont pas prises dans un cerclage en béton. Résultat, lors d'une mise en échec, les joueurs peuvent envoyer entre 180 et 200 kilos dans la balustrade lors du choc. Cela fait un effet levier, la glace ne peut pas tenir".
Ajoutez à cela une température trop froide, qui rend la piste de glace friable, et cela donne une patinoire inadaptée au hockey-sur-glace. Les Phénix vont donc continuer à recevoir à la patinoire Jacques Barot, située près de l'hippodrôme à Reims, mais cela signifie 180 places au lieu de 700 et donc une moindre visibilité pour les partenaires du club.
Des espoirs pour la rentrée 2017
Cette nouvelle mésaventure fragilise donc un peu plus le Reims Métropole Hockey, qui renaît tout juste de ses cendres après un changement de structure et de dirigeants il y a deux ans. "Cela devient vraiment difficile de tenir un club dans ces conditions, nous confie Laurent Hutasse. On espère vraiment que le problème sera réglé à la rentrée".La mairie de Reims s'est en effet engagée à effectuer la réfection de la piste d glace, des balustrades ainsi qu'à changer les filets de protection pour les remplacer par du plexiglas à l'horizon du mois de septembr 2017. "On espère être consultés lors de ces nouveaux travaux, conclut Laurent Hutasse, pour éviter d'avoir de nouvelles malfaçons la prochaine fois... "