Le lac de la forêt d'Orient est un des plus grands lacs artificiels en France. Un véritable terrain de jeu pour les plongeurs de l'association Suba Troyes.
L'eau est trouble. Quelques formes noires se distinguent, à seulement quelques mètres, et pourtant, elles paraissent si loin. Loin des fonds marins limpides de la Méditerranée ou des Caraïbes, les eaux du lac de la forêt d'Orient accueillent pourtant les passionnés de plongée de l'association Suba Troyes, qui peuvent descendre jusqu'à 18 mètres de profondeur.
Des mesures de sécurité permanentes
détaille Fabien Cornette, moniteur de niveau 4.Avant de partir, il faut vérifier les détendeurs, pour éviter les fuites. Car si c'est le cas, on doit remonter plus vite à la surface, alors que le but, c'est de rester dans l'eau un maximum !
Devant l'imposant bâtiment de la maison des lacs, le petit groupe se prépare pour l'expédition. Chaque matériel est méticuleusement vérifié : les deux bouteilles remplies d'air, qui pèsent près de 16kg, le gilet stabilisateur, les palmes et la valise de secours, indispensable.
Les plongeurs filent direction le milieu du lac. La plongée se fait depuis un ponton. Autour de cette plateforme flottante, les membres de l'association Suba Troyes disposent d'une zone de 100m pour s'adonner à leurs loisirs.
Un spot de travail d'orientation
Céline Cornet, directrice de plongée, admet que la visibilité n'est pas idéale. Cependant, cet obstacle "permet de travailler également tout le côté orientation. Cela force donc les plongeurs à utiliser leur boussole", explique la plongeuse.
Deux têtes encagoulées dépassent de l'eau. Pour la première fois, Didier et Yvan plongent en duo, ce qui implique des méthodes un peu spéciales : à plusieurs mètres de profondeur, ils doivent communiquer, se repérer et se déplacer ensemble.
L'eau est plutôt claire, le ciel dégagé. Pour Yvan Menneson, plonger "dans ces conditions, c'est un vrai plaisir." Ce n'est pas pour autant qu'il ne "faut pas être à cheval sur la sécurité, prévient Didier Maragotto, pongleur depuis dix ans. Nous devons nous réviser en permanence."
Comme en apesanteur
"Ce qui est génial, c'est le calme. On se sent en apesanteur, on se sent bien", lâche Didier Bertrand en barbotant à la surface.
Un plaisir dont ces aficionados ne se lassent jamais. Sous l'eau, ils sont comme transportés dans un espace temps. Ici l'homme n'est plus le maître des lieux. Devenu un simple spectateur, il peut alors se laisser surprendre par l'environnement dans lequel il évolue.
se souvient Céline Cuvillier.C'est sympa, on fait de nombreuses découvertes. Des mannequins, des vélos, un tracteur… Aujourd'hui c'était un M&M's. C'est de la découverte, on se sent dans un autre monde, où les seuls bruits que l'on peut entendre sont ceux de nos bulles. On se sent bien, comme en apesanteur.
Au bout de 45 minutes, il faut bien remonter à la surface. Lancer le parachute, c'est accepter de quitter le monde subaquatique.
La manœuvre est délicate et permet aux collègues restés sur le ponton de connaître votre position de sortie. Le retour à l'agitation terrestre n'est plus qu'une question de distance.
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Infos pratiques
Plus d'informations sur le site internet de l'association.
Ou par téléphone au 06.88.57.49.27 ou par mail contact@subatroyes.fr.