La police scientifique en grève : "il faut reconnaître la pénibilité et la dangerosité de notre métier"

La police scientifique a déposé un préavis de grève pour demander une amélioration du statut de ses agents. Ils se sont mis en service minimum et ils manifesteront ce jeudi 9 janvier. 
 

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Les agents de la police technique et scientifique sont en grève depuis trois semaines, à l’appel de trois syndicats Unsa-SNPPS, SNIPAT et Alliance-Snapatsi. 

Ils manifesteront ce jeudi 9 janvier pour réclamer un statut qui tienne compte de la sensibilité et de la dangerosité de leur métier. 
La police technique et scientifique est appelée sur les scènes de crimes ou de dégradations pour effectuer les premières analyses.
"Sur le terrain, nous ne sommes pas armés mais avons l’obligation de porter un gilet pare-balles", dit Sebastien Littolff, syndicat national des personnels de Police scientifique.
 

"Nous demandons une reconnaissance de la pénibilité et de la dangerosité du métier
- Sebastien Littolff, syndicat national des personnels de Police scientifique

Il ajoute : "cette année par exemple pendant les fêtes de fin d’année, nous sommes intervenus sur des incendies de voitures. Nous avons effectué des constatations et pendant que les véhicules étaient éteints par les pompiers, nous avons subi des jets de pierres". 

Sebastien se souvient que "pendant la scène du Bataclan, avec une fusillade et une prise d’otage dans la salle de concert, nous étions aussi sur place"
"C'est notre métier, il n'y a pas de soucis, mais les risques sont là et la direction de la police ne les prend pas en compte". 
 

Sentiment d'abandon de la part de l'institution


Les fonctionnaires de la police technique et scientifique s’attachent à faire parler les indices recueillis sur les scènes et les lieux d'enquêtes. Mais ils n'ont pas le statut de policiers. Ils sont mobilisés sur les expertises balistiques, informatiques, génétiques.
"On est recruté comme des administratifs, des travailleurs de bureau alors que nous sommes tout le temps sur le terrain, jour et nuit, et donc nous demandons à être rattaché aux enquêteurs, avec le même statut". 

Les policiers ont réussi à obtenir un accord pour maintenir un régime dérogatoire dans le cadre de la réforme des retraites. 
"Nous n’avons pas les mêmes avantages par rapport à la retraite. Nous n'avons pas été inclus dans les bénéficiaires de l'accord qui permet aux policier de partir plus tôt à la retraite." 

70 % de femmes dans la profession


"Risques psychologiques, problèmes de sécurité et risques pour notre intégrité physique, astreintes et régimes horaires intenses, absence de moyens de défense malgré la dotation de gilets pare-balles, bref la liste est longue", explique Sebastien Littolff.
"Il y a un danger permanent, mais on n'est pas reconnu comme nos collègues actifs", insiste-t-il.
   
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