PORTRAIT - Jean-Luc Hoffmann à la tête de la Chambre des métiers d'Alsace

Jean-Luc Hoffmann pensait un jour devenir président de la Chambre des métiers d'Alsace mais pas ainsi et pas maintenant. C'est suite au décès de son ami Bernard Stalter qu'il a été élu. Portrait d'un boucher-charcutier, aujourd'hui, à l'écoute de tous les artisans dans le besoin.  

 

"Avec Bernard, nous en parlions souvent (...) Mais cela ne devait pas se passer comme ça"  avoue Jean-Luc Hoffmann dans son tout nouveau bureau, celui de son ami Bernard Stalter, décédés du coronavirus.

Sur la porte du bureau figure encore le nom de celui qui avait été élu en 2016 pour cinq ans président de CMA France tout en présidant la Chambre régionale de métiers du Grand Est et d'Alsace. Sur le bureau de Jean-Luc Hoffmann, une photo de lui auprès de Bernard Stalter, "je souhaite continuer son action" lance t-il comme une promesse qu'il s'est faite. Un message envoyé, aussi, aux 35.000 entreprises dont il est le patron à présent. Des entreprises secouées, parfois dévastées, par la crise sanitaire qui ont besoin d'une aide rapide.

Il n’y a rien de pire pour nos artisans que de savoir que nos entreprises peuvent fermer demain

- Jean-Luc Hoffmann

Ecouter, entendre et relayer les inquiétudes et problèmes ont été les premières actions menées par le tout nouveau président : "à nous de proposer une aide psychologique car l’argent est une chose mais le moral est aussi très important". Si Jean-Luc Hoffmann, boucher-charcutier de métier, connaît le monde de l'artisanat, il va maintenant devoir comprendre les soucis spécifiques des 200 corporations que compte la CMA pour les remonter en hauts-lieux et s'assurer que l'Etat tienne ses promesses.

Je peux compter sur mon équipe 

- Jean-Luc Hoffmann

Visioconférences, interviews, visites, la crise est là et l’agenda de celui qui a troqué le tablier pour le costume trois pièces est plein à craquer. Pour assurer au mieux les débuts dans son nouveau rôle de président, il peut compter sur son équipe. Une équipe qui a fort à faire  : aides qui ne viennent pas ou qui sont inadaptées, apprentissage en difficulté, le travail est colossal.

Alors pour se rendre compte Jean-Luc Hoffmann voyage d'entreprises en entreprises. Ce matin-là nous étions chez  Nicolas-Riehl, boucher-charcutier-traiteur à Drusenheim (Bas-Rhin) qui a perdu 70% de son chiffre d'affaires durant la crise. "Je souhaite être épaulé pour avancer, être écouté et entendu" nous dit-il quand nous lui demandons ce q'uil attend de la CMA. "L’Etat est très loin de notre quotidien d’artisans. On ne peut pas comparer Paris à la campagne" poursuit-il ce que Jean-Luc Hoffmann confirme. 

Nos entreprises doivent embaucher des apprentis

- Jean-Luc Hoffmann

Autre gros dossier, celui de l'apprentissage. Le président de la CMA veut s’assurer que les jeunes ne désertent pas les centres de formation. "Nos entreprises doivent embaucher des apprentis. Elles doivent croire en l'avenir". Il espère que les centres de formation accueilleront des apprentis dès septembre, "sinon, dans quatre ans, voire même déjà dans deux ans, lorsque l'économie reprendra, il y aura un problème". Tout faire pour ne pas manquer de d'artisans qualifiés tel est l'enjeu. Pour lui, il est vital que l'on mette fin à la mondialisation. Avant de partir, Jean-Luc Hoffmann nous a dit : "Achetez local ! Derrière votre produit se cache un artisan alsacien."

 

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