En cinq ans, entre 2010 et 2015, la population du Grand-Est n'a pratiquement pas augmenté. La région, reste la seule, à voir sa population en constante stagnation. En Lorraine, les Vosges (88) et la Meuse (55) font même partie des départements de France où l'on perd le plus d'habitants.
Les derniers chiffres publiés par l'Insee, jeudi 28 décembre 2017, montre qu'en cinq ans la population du Grand-Est n'a pratiquement pas augmenté. Elle devient la troisième région la moins attractive en France. Juste derrière la région Île-de-France et les Hauts-de-France.
Ainsi, les départements du Nord-Est de la France, jusqu'au nord de l'Ile-de-France, Paris inclus, ont connu plus de départs que d'arrivées.
Les deux départements lorrains, les Vosges (88) et la Meuse (55) enregistrent nettement chaque année une baisse de leur nombre d'habitants.
"La population diminue plus vite depuis la fin années 90" explique Jean-Pierre Courson, chef de service Etudes et diffusion INSEE.
Selon lui, "les agglomérations lorraines ne jouent pas leur rôle de moteur comme on peut le voir dans les autres départements alsaciens".
Dans le Grand-Est, pour l'analyste de l'Insee, "les départements des agglomérations de Strasbourg, Mulhouse et Colmar jouent un rôle de locomotive. Il faut cependant rester modeste, ajoute-il, car la progression de la population alsacienne continue de baisser".
Autre constat de l'INSEE, la métropole du Grand Nancy conserve ses habitants, au même niveau que dans les années 90. Celle de Metz a plutôt tendance à en perdre.
L'Insee publiera le 16 janvier son estimation de la population au 1er janvier 2018. Selon les chiffres provisoires la France métropolitaine et les cinq DOM comptaient au 1er janvier 2017 un total de 66 millions d'habitants.
Les explications de Jean-Christophe Panek, France 3 Lorraine.
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En France la population de la France aura augmenté de 15 % d'ici à 2040, selon l'Insee. Une tendance tirée par l'attractivité des régions de la côte Atlantique, à l'inverse de pratiquement toutes celles du Grand Est.
Le Grand Est comprend 5 152 communes, soit 14,4 % de l’ensemble des communes de France (hors Mayotte). Au 1er janvier 2014, la région compte 5 554 645 habitants : c’est 8,4 % de la population nationale. Entre 2009 et 2014, le nombre d’habitants a augmenté de 0,1 % en moyenne chaque année quand la croissance nationale atteignait 0,5 %. Avec celle de la région Bourgogne-Franche-Comté, il s’agit de la plus faible progression démographique en métropole.Les 50 communes les plus peuplées de la région représentent seulement 1 % des communes du Grand Est, mais abritent 32,4 % de sa population. La moitié d’entre elles se situent dans le sillon lorrain (figure 1). En 2014, les cinq premières communes du classement (Strasbourg, Reims, Metz, Mulhouse et Nancy) comptent au moins 100 000 habitants et la dernière, Stiring-Wendel, 12 430 habitants.
Deux tiers de ces communes sont des centres de pôles urbains, les autres appartenant à leur banlieue. Si la plupart se trouvent dans des grands pôles (au moins 10 000 emplois), trois sont centres de pôles plus modestes : Romilly-sur-Seine, Creutzwald et Vitry-le-François.
Parmi les villes-centres des 33 grands pôles urbains de la région, Sarrebourg (12 363), Cernay (11 723), Saverne (11 433), Mont-Saint-Martin (8 151), Thann (7 915), Remiremont (7 768) et Ottange (2 864) ne figurent pas parmi les 50 plus grandes communes. Elles se positionnent entre la 52e et la 319e place.
(source : INSEE 2017).