Le meilleur jeune berger de France 2019 sera-t-il alsacien? Ils seront 38 jeunes, filles et garçons, au Salon international de l'agriculture à Paris ce samedi 23 février, à se mesurer pour tenter de conquérir le titre. Portrait de deux Alsaciens, Lucas et Dimitri, en lice ce week-end.
Les 38 candidats pré-sélectionnés au niveau régional, âgés de 16 à 24 ans, vont s'affronter le 23 février sur le Grand Ring du hall 1 du Salon de l’agriculture à Paris pour tenter de décrocher le titre du meilleur jeune berger 2019 aux 14e Ovinpiades. L'Alsace envoie deux candidats, tous les deux du Bas-Rhin.
Dimitri Hundzinger, 16 ans, élève en CAP au CFA d'Obernai, originaire de Keltenhouse
"Je suis tombé dedans quand j'étais petit", Dimitri Lundzinger, candidat bas-rhinois, son objectif: gagner.
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© Document remis
Dimitri n’est pas fils d’agriculteur mais il a toujours été attitré par les animaux et proposait ses services aux éleveurs de brebis déjà tout petit. A 13 ans, il rencontre son maître d’apprentissage, un éleveur de brebis transhumant.
"Depuis l'âge de 10 ans j'aime les animaux. Je suis amoureux des moutons, j'aime les voir pâturer, je veux être dehors avec eux, été comme hiver, c'est ce que je fais en apprentissage, berger transhumant. Je veux faire du mouton exclusivement à pied, en gardiennage avec les chiens, pas avec les filets. Il n'y en a plus beaucoup d'éleveurs transhumants, il en reste trois ou quatre dans le Grand Est."
Epreuves théoriques et épreuves pratiques pour départager les candidats
"Pour la pratique, il faut tailler les onglons d'une brebis en moins de deux minutes et le plus proprement possible, trier les brebis et sortir trois bon numéros le plus vite possible, évaluer l’état de santé, manipuler un agneau pour l’amener d’un point A à un point B et l’asseoir dans un périmètre d'un mètre", explique Dimitri.Pour les épreuves théoriques il faut répondre à un quiz destiné à valider les connaissances sur l'élevage ovin et identifier les races parmi dix sélectionnées. L'objectif de Dimitri: "Il faut que je termine premier", tout simplement, "En septembre j'aimerais commencer avec 50 brebis, monter une troupe chez moi à Hagueneau, avec des petits terrains et monter au fur et à mesure".
Lucas Lang, 18 ans, élève en terminale professionnelle au lycée agricole d’Obernai
"Moi, je suis plus vache laitière", Lucas Lang reprendra l'exploitation avec son père d'ici 4 ou 5 ans
"Je me sens mieux dans la pratique que la théorie. La reconnaissance de la race, c'est pas trop ça." Lucas est fils d’agriculteur, ça aide pour les concours, sauf que lui, son truc, c'est pas spécialement le mouton, mais comme c'est une épreuve obligatoire au lycée...
"Moi je suis plus vache laitière: on en a la maison, depuis tout petit je suis dedans". Après son bac il aimerait faire un BTS en alternance, dans le but de s’installer d'ici quatre ou cinq ans, chez son père à Buhl.
Le but affiché du concours est de promouvoir une filière censée recruter: au cours des 15 prochaines années 61 % des éleveurs de brebis allaitantes et 39 % des éleveurs de brebis laitières partiront à la retraite. 10.0000 emplois d’éleveurs se dégageraient ainsi dans la prochaine décennie.
Un concours pour découvrir aussi: l'occasion de se rencontrer entre producteurs et apprentis. 5.000 élèves ont participé aux Ovinpiades au cours de ces 5 dernières années.