L'eurodéputé Steven Woolfe, favori pour diriger le parti europhobe britannique Ukip, est sorti dimanche de l'hôpital strasbourgeois où il avait été admis jeudi après un malaise consécutif à une altercation avec un collègue de sa formation, selon un porte-parole du parti.
"Steven Woolfe est sorti aujourd'hui de l'hôpital de Strasbourg. Il se concentre sur la poursuite de son rétablissement et ne fera pas d'autres commentaires aujourd'hui", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'Ukip. Nigel Farage, qui assure l'intérim à la tête de l'Ukip, a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de l'altercation qui s'est produite jeudi matin dans l'enceinte du Parlement européen à Strasbourg.
Dans un entretien avec le quotidien Daily Mail, l'eurodéputé Steven Woolfe, 48 ans, a raconté que, lors d'une réunion houleuse entre députés européens de l'Ukip, son confrère Mike Hookem, un ancien soldat de 62 ans, lui avait porté un coup. La tension serait montée lorsque M. Woolfe a confirmé qu'il voulait briguer la tête de l'Ukip, après avoir admis avoir failli faire défection pour le parti conservateur de la Première ministre Theresa May.
Mais M. Hookem a démenti ces déclarations, affirmant qu'il n'avait "pas frappé Steven et ne l'a pas vu heurter sa tête". Un de ses amis a affirmé au journal qu'il s'agissait seulement d'une altercation verbale. Samedi, M. Hookem a posté sur Twitter une photo de ses mains affirmant que l'absence de marques prouvait qu'il n'avait pas frappé son collègue.
Un porte-parole de Steven Woolfe a quant à lui affirmé samedi, dans un communiqué, que les examens médicaux de l'eurodéputé suggéraient que les "blessures physiques de Steven sur son visage, sa tête et son corps n'étaient pas compatibles avec une simple crise d'épilepsie ou une chute". Peu de temps après l'incident, Steven Woolfe avait été retrouvé inanimé sur une passerelle du Parlement européen.
Transporté à l'hôpital dans un état présenté dans un premier temps comme "grave", il avait ensuite donné des nouvelles rassurantes affirmant ne pas souffrir d'hémorragie cérébrale. Diane James, qui avait pris la tête de la formation mi-septembre, a annoncé mardi qu'elle jetait l'éponge. Nigel Farage, qui avait démissionné de la tête de l'Ukip en juillet, estimant son devoir accompli après le vote des Britanniques pour le Brexit, assure la direction par intérim en attendant l'élection d'un nouveau leader. Et il n'a pas caché sa préférence pour Steven Woolfe.