En Alsace, tout ce qui touche à la gastronomie est important. Que mangeons-nous ? Dans quoi mangeons-nous et quel service utilisons-nous ? Cette semaine, Rund um s’intéresse à la table régionale, non pas pour le contenu mais pour la vaisselle et sa décoration.
1 - NAISSANCE D'UN LABEL
Parmi les marqueurs des traditions alsaciennes à l'étranger, notre vaisselle régionale figure en en bonne place. Du Japon à l'Australie, nos plats - historiques ou contemporains - sont très facilement identités. En tête, l'oeuvre de Henri Loux, le "service Obernai", fleuron du patrimoine domestique bourgeois, fabriqué - comme son nom ne l'indique pas - en Lorraine, à Saint-Clément près de Lunéville.2 - LOUX ET BEAUTE
La vaisselle dite "d'Obernai" a été conçue et réalisée il y a environ 120 ans par le peintre Henri Loux. Elle a été longtemps produite à Sarreguemines. L’œuvre de base est constituée de 54 dessins - paysages, scènes de la vie rurale ou portraits - qui ont été déclinés sur des centaines de pièces.il est parfois difficile de se faire une idée de toutes les variantes du service Obernai, hormis le magasin Dietrich qui a décidé de le mettre pleinement en valeur.
3 – A LA FORTUNE DU POT
Le paradoxe d’Obernai est que cette commune a donné son nom au service alsacien le plus célèbre, alors qu’aucune image d’elle ne figure dans la collection. Et que l’on n’y a jamais fabriqué la moindre assiette. Autre singularité : cette vaisselle alsacienne est en réalité l’œuvre d’un artiste allemand, Henri Loux…
4 – HANSI SOIT-IL !
Elle se présente comme le « couturier de la terre ». L’entreprise Elchinger est née en 1834 à Soufflenheim, l’une des deux capitales de la vaisselle alsacienne traditionnelle. C’est celle qui a produit le plus large éventail de poteries et de faïences depuis 150 ans. Marc et Thibaut Elchinger en représentent respectivement la 5e et 6e génération. Au fil du temps, chacune d’elles a dû s’adapter à la clientèle et, plus gravement, préserver sa survie.