Dans les Vosges à Moyenmoutier, les agriculteurs n'en peuvent plus des trous que font les sangliers sur leurs terres. En réponse, la préfecture a avancé la date d'ouverture de la chasse aux sangliers au 7 septembre.
De la terre labourée, retournée... inexploitable.
C'est à ce spectacle que doivent faire face plusieurs agriculteurs dans les Vosges, en ce mois de septembre 2018.
Même si les chasseurs affirment qu'il n'y a pas de surpopulation de sangliers dans les Vosges, la préfecture a édité un arrêté pour avancer de la date d'ouverture de la chasse au sanglier.
9 jours d'avance
Au lieu de débuter le 16 septembre, les chasseurs seront autorisés à chasser sangliers, marcassins et truies dès vendredi 7 septembre.Une décision qui était attendue par les cultivateurs.
dit Francis Toussaint, agriculteur.La seule solution, c'est le fusil. Il faut tirer. il faut arrêter de mettre des consignes de tirs,
Près des maisons
Car les sangliers viennent et dégradent leurs parcelles, notamment lorsque celles-ci sont en lisière de forêt. Parfois, les animaux se rapprochent même des maisons.Depuis janvier 2018, 230 000 euros d'indemnisation ont été débloqués pour venir en aide aux agriculteurs qui ont subi des dégâts.
Une somme proche de celle à la même période, en 2017
Le reportage complet est à regarder en cliquant ici.
La situation des chasseurs
Les agriculteurs sollicitent l'aide des chasseurs, qui en ce moment, ont plutôt le vent en poupe auprès du gouvernement.Le prix du permis de chasse devrait prochainement être abaissés de 400 à 200 euros. avec même des permis à zéro euros dans certains départements. En Moselle, en neuf ans, le nombre de chasseur a augmenté de presque 1.000 personnes, avec de plus en plus de chasseuses.
Mais cette implantation en développement de la chasse et les facilités pour accéder à ce loisir inquiètent les écologistes.
En effet, Jean-Yves Moitrot, président de la Ligue de protection des oiseaux en Meurthe-et-Moselle, explique que sur les "64 espèces d'oiseaux chassées en France, 20 sont sur la liste rouge de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN)".
Pour mémoire, Nicolas Hulot, ancien ministre de la transition écologique, a quitté le gouvernement d'Emmanuelle Macron en dénonçant la présence trop importante des lobbies de la chasse dans les hautes sphères du pouvoir.