Une plainte contre X a été déposée après des accusations d'agressions et harcèlement. Des pompiers du SDIS 88 dénoncent les pratiques managériales violentes de la part de plusieurs cadres.
Une plainte contre X a été déposée en début de semaine au tribunal judiciaire d’Épinal dans les Vosges. Elle vise le comportement de quelques cadres du Service d’incendie et de secours (SDIS) du département.
La plainte dénonce des accusations de violence, agressions et harcèlement. "Des faits de harcèlement moral, de pression supposée par un management par la peur, l’irrespect, la menace et l’humiliation sont évoqués dans le dossier".
François Vannson est le président du Conseil Départemental des Vosges. "Je confirme. Le colonel Larry Ouvrard, directeur départemental du SDIS des Vosges, a identifié des problèmes de management dès son arrivée dans les Vosges, il y a deux ans. Il a mené une enquête en interne qui a donné lieu à un signalement au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, ce qui peut justifier une procédure disciplinaire", dit-il à France 3 Lorraine. "Il s’agit d’identifier les manquements dans l’exercice du commandement. On parle de harcèlement, de discrimination et de pression". François Vannson est également le président du SDIS 88.
Il s’agit d’identifier les manquements dans l’exercice du commandement. On parle de harcèlement, de discrimination et de pression.
François Vannson, président du Conseil Départemental des Vosges
Impossible mercredi 29 novembre 2023 de parler à quiconque au sein de la caserne des pompiers des Vosges. En effet, la direction et le service médical du SDIS 88, contactés par France 3 Lorraine, ne souhaitent pas communiquer. Car l’affaire secoue tout le service. Dominique Peduzzi est le président du conseil d’administration par délégation. Dans le journal Vosges Matin il explique : "nous laissons le Procureur venir vers nous et nous aviserons. Je n’ai pas pour habitude de mettre les choses sur la place publique".
Vers une enquête préliminaire
Désormais, c'est le procureur de la République d'Épinal, Frédéric Nahon, qui peut décider de l'ouverture d’une enquête préliminaire. Il peut aussi prendre la décision d’un classement sans suite de la plainte pénale.