Une marche blanche sera organisée dimanche 5 février à Épinal (Vosges) en mémoire de Lucas, 13 ans, qui s'est suicidé dans un contexte d'homophobie. Quatre mineurs vont être "jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide du jeune Lucas", précise Frédéric Nahon, procureur d'Épinal.
Une marche blanche aura lieu à Épinal (Vosges) en mémoire de Lucas, dimanche 5 février 2023. Rendez-vous est donné sur la place du Maréchal Foch, à 14h00.
Quatre mineurs de 13 ans, deux filles et deux garçons, vont être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide du jeune Lucas. Le procureur de la République d'Épinal, Frédéric Nahon a envoyé un communiqué à l'Agence France-Presse (AFP) le vendredi 27 janvier. "Suite à l'ouverture de l'enquête préliminaire, quatre mineurs ont été placés en garde à vue par la sûreté urbaine du commissariat d'Épinal."
"Les quatre mineurs ont été convoqués devant le tribunal pour enfants d'Épinal pour y être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide de la victime. L'enquête ayant établi que le harcèlement avait pu participer au passage à l'acte suicidaire du jeune Lucas."
Il ajoute que "lors de leurs auditions, les mis en cause scolarisés dans le même établissement que Lucas ont uniquement admis avoir proféré à plusieurs reprises des moqueries à l'encontre de leur camarade".
Le combat d'une vie
Lucas était scolarisé au collège Louis Armand de Golbey (Vosges), où une cellule psychologique a été mise en place dans les jours suivant son suicide. Dans leurs auditions ses proches ont révélé l'existence de moqueries et insultes à caractère homophobe de la part d'autres élèves du collège.
L'enquête a établi que le harcèlement avait pu participer au passage à l'acte suicidaire du jeune Lucas.
Frédéric Nahon, procureur de la République d'Épinal
Dans un entretien au journal Vosges Matin, ce samedi, Séverine, la maman de Lucas, confie que "oui. Il y a de la colère. C'est le combat de toute ma vie." Lucas a mis fin à ses jours le samedi 7 janvier à Golbey (voir le lieu de sa marche blanche sur la carte ci-dessous).
L'adolescent avait écrit dans son journal intime "un mot expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours", avait déclaré lors d'une conférence de presse Frédéric Nahon, une semaine plus tard.