6 août 1945, la première bombe atomique explosait à Hiroshima faisant 100 000 victimes. Pour commémorer cette tragédie et rappeler le danger d'extinction de l'humanité que fait planer l'arsenal atomique, six membres des associations Vosges Alternatives au Nucléaire et Abolition des Armes Nucléaires organisent un jeûne en plein centre-ville d'Epinal. Ils ne vont boire que de l’eau pendant quatre jours.
Ils se privent de manger pour alerter sur les dangers du nucléaire et demandent à la France de prendre ses dispositions. À partir de ce mardi 6 août 2024 et pendant quatre jours, les six membres de Vosges Alternatives au Nucléaire et Abolition des Armes Nucléaires commencent leur jeûne avec toujours la même idée en tête : demander l’abolition des armes nucléaires.
Les dates ne sont pas choisies par hasard : “On commence à jeûner le 6 août, date du largage de la bombe d’Hiroshima en 1945 et on termine le 9 août, jour du largage de la bombe de Nagasaki, la même année”, explique Jean-Luc Tonnerieux, coprésident de l’association Vosges Alternatives au Nucléaire.
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L’événement devient incontournable pour les membres du groupe. Voilà déjà cinq ans qu’ils jeûnent aux mêmes dates. Cette année, pas de changements non plus pour le lieu. Ils sont présents tous les jours, de 10 heures à 18 heures au kiosque à musique dans le parc du Cours à Epinal pour faire connaître leur action : “On est là pour répondre aux questions. Il y a souvent des curieux. C’est l’occasion d’expliquer pourquoi on est là et d’exposer notre point de vue”, souligne Jean-Luc Tonnerieux.
La France pointée du doigt
Leurs revendications sont claires : l’abolition des armes nucléaires, la signature et la ratification du “Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires” par la France, un traité international des Nations Unies visant à interdire les armes nucléaires dans le monde. Ils demandent également à la ville d’Epinal de s'engager à signer “L'appel des Villes et Collectivités territoriales pour soutenir le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires”, ratifié notamment par la ville de Lyon.
“Malheureusement, le gouvernement actuel n’a pas l’intention de le signer mais il faut espérer, sinon ce n’est pas la peine”, explique le coprésident qui s’inquiète d’un “hiver nucléaire”, faisant suite à un conflit atomique majeur.
C’est pour tenter de lutter contre ce danger que le groupe de 6 personnes, toutes âgées de plus de 50 ans, se joint au jeûne international. L’année dernière, 13 groupes en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en France avaient aussi participé à l’événement.
