La justice condamne un prévenu à trois mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort la représentante de la communauté juive des Vosges.
Le tribunal d'Épinal (Vosges) a condamné mardi 27 février 2024 un prévenu de quarante-quatre ans à trois mois de prison avec sursis et à suivre un stage de citoyenneté, pour avoir menacé de mort la représentante de la communauté juive des Vosges. La peine est assortie d'une interdiction d'entrer en contact avec la victime pendant trois ans et de détenir une arme pendant cinq ans.
Le prévenu était poursuivi pour menaces réitérées à l'encontre de Martine Sibeoni, la présidente de la communauté juive des Vosges. Le ministère public avait requis huit mois ferme, interdiction de détenir une arme et privation des droits civiques et familiaux pendant cinq ans. Une condamnation qui satisfait la victime qui aurait au moins souhaité l'expression d'un remords pour les actes malveillants commis à son encontre : "je trouve un peu triste, lorsqu'on lui a donné la parole, qu'il n'ait pas dit :"je m'excuse auprès de madame Sibeoni".
La défense a plaidé la relaxe sur le principe que rien dans le dossier ne permettait d'établir la culpabilité de l'homme : "au mieux, il n'y a eu qu'un fait de menace, il n'y a aucun élément technique qui permet de déterminer qu'il y a eu réitération des faits. Je ne vois pas sur quoi le tribunal peut se prononcer pour condamner mon client". Le prévenu n'a reconnu aucun appel malveillant sauf deux, passé depuis son téléphone et prononcé cette phrase : "laissez le peuple palestinien tranquille". Trois autres menaces ont été proférées depuis le téléphone appartenant à sa compagne. Au vu de la peine prononcée, très inférieure aux réquisitions du procureur, la défense estime qu'il n'y aura sans doute pas lieu de faire appel de la condamnation.