Nature : incendies, pollution, dégradations des milieux naturels, le massif des Vosges sous haute surveillance pendant l'été

Les services de l'État présentent samedi 20 juillet 2024 au col de la Schlucht les actions de prévention, de contrôles et de protection de l’environnement pendant la période estivale dans le massif des Vosges.

Rencontre au sommet du col de la Schlucht samedi 20 juillet 2024 pour une opération de communication de la gendarmerie, de l'Office national des forêts (ONF) et de la Police de l'environnement.

Pendant tout l'été, les trois services mènent des opérations de contrôles coordonnés dans le massif des Vosges. Le but, en cette période de forte affluence touristique, est la préservation des espaces protégés, le respect de l'interdiction de la circulation des véhicules à moteurs dans les espaces naturels, la lutte contre le risque incendie en forêt et aussi la préservation de la ressource en eau.

Patrouilles équestres

Depuis 2012, des patrouilles à cheval sillonnent le massif. Elles sont composées d'un agent de l'ONF et d'un gendarme. Le colonel Frédéric Avy, commandant du groupement départemental des Vosges, explique l'intérêt de la patrouille en binôme : "c'est extrêmement intéressant pour patrouiller dans le massif, car cela facilite le contact. On est assis très haut, on voit très loin, nous sommes aussi vus de loin et la population vient spontanément au contact".

Anna Gegout est Cheffe technicien-forestier à l'Office national des forêts. Elle se prépare à partir en patrouille à cheval et précise la complémentarité du fonctionnement en binôme : "j'apporte la compétence de la connaissance du milieu, les accès, les chemins. Le gendarme, lui, a la compétence des procédures en cas d'infraction. On fait beaucoup de surveillance, mais aussi de prévention, car très souvent, les gens ne sont pas au courant de la règlementation". Les patrouilles ont donc une mission de médiation auprès du public, mais aussi de répression en cas d'infraction caractérisée.

 

Outre les patrouilles à cheval, les binômes circulent aussi en VTT pour un accès à la montagne et un partage des activités en toute sécurité.

C'est important d'avoir un gendarme dans le paysage, car les gens auprès desquels on intervient ne sont pas toujours coopératifs et le fait d'avoir "du bleu", ça détend.              

Colonel Frédéric Avy, commandant du groupement de gendarmerie des Vosges

À cheval, à pied ou en VTT, les gendarmes sont aussi dans les airs. Le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) est mobilisé pour la prévention des risques en haute montagne. Il a sorti l'hélicoptère pour une démonstration d'hélitreuillage d'un blessé.

L'hélicoptère du PGHM mobilisé

Le capitaine Sébastien Locatelli est le commandant du PGHM du Hohrod dans le Haut-Rhin et de Xonrupt-Longemer côté Vosges. Il explique que même en moyenne montagne, les risques d'accidents sont fréquents : "il y a des endroits dans le massif où l'on n'a pas le droit de tomber. Malheureusement, les faits nous le rappellent, nous avons régulièrement des morts suite à des chutes de grande hauteur". 

Pas de vacances non plus pour les pompiers du SDIS 88 (Vosges) et du SDIS 68 (Haut-Rhin). Ils sont aussi sur le pont afin de prévenir et circonscrire les risques d'incendies. Des drones sont aussi déployés afin de renforcer la surveillance et de prévention des feux de forêt.

Bref, amateurs de quads et motocross dans les sites protégés, de barbecues sauvages, de cueillette, trafic de myrtilles et autres infractions, il ne sera plus question de communication de la part des agents assermentés, mais de verbalisation.

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