Le maire de Gérardmer, dans les Vosges, veut sanctionner les automobilistes qui circulent sans équipements d'hiver adaptés dans la commune. Il a pris un arrêté qui s'étend du 25 novembre jusqu'au 31 mars 2024.
Le maire de Gérardmer (Vosges) Stessy Speissmann, a pris un arrêté afin de verbaliser les automobilistes qui roulent sans pneus neige dans les rues les plus fréquentées et les plus dangereuses de sa commune. Circuler autour de la "Perle des Vosges" nécessite d'équiper son véhicule, soit de pneus hiver, de chaînes ou de chaussettes à neige. La période concernée s'étend du samedi 25 novembre 2023 au 31 mars 2024.
Avec cet arrêté, l'édile vise moins les locaux qui ont l'habitude de s'équiper que les nombreux touristes qui ne sont pas toujours conscients des risques hivernaux facteurs d'accidents : "Il s'agit de sensibiliser les personnes qui viennent chez nous sans équipement adapté et de leur dire que sur la neige, par période de froid, si on n'a pas un équipement spécialisé, il y a un danger pour son véhicule et surtout pour les usagers."
Stessy Speissmann justifie la décision de sanctionner par les accidents qui se sont produits les années précédentes et qui ont bloqué les principales voies de circulation sur la commune.
Mettre fin à une aberration
Il souhaite aussi mettre l'État face à ses contradictions. En effet, si le décret de 2020 impose de détenir des équipements adaptés à la circulation hivernale, ceux qui ne respecteront pas cette obligation ne seront pas sanctionnés. Une aberration pour l'édile : "le gouvernement impose une règle, mais annonce haut et fort qu'il n'y aura pas de verbalisation pour les contrevenants. Donc en fait, on prend un décret pour rendre quelque chose obligatoire et on dit : écoutez finalement, faites ce que vous voulez !"
La municipalité avait pris en 2021 un arrêté identique, lequel avait été retoqué par la préfecture sur le principe qu'il ne pouvait s'appliquer sur l'ensemble du territoire de la commune. Pour éviter cet écueil, Stessy Speissmann a fait en sorte que le nouvel arrêté ne concerne que les rues et accès principaux de Gérardmer. Il est pour l'heure entre les mains du préfet qui doit statuer sur sa validité. Si c'est le cas, chaque contrevenant s'exposera à une amende de trente-cinq euros.