Installée au hall des sports de Bulgnéville dans les Vosges pour deux jours, l’équipe de France paralympique d’escalade se prépare déjà pour les Jeux de Los Angeles 2028. La discipline fera son entrée officielle à cette occasion.
Alors que la France célèbre ses athlètes olympiques et paralympiques ce samedi 14 septembre 2024 avec la Parade des champions, dans les Vosges, certains préparent déjà les jeux de Los Angeles 2028. L’équipe de France paralympique d’escalade s’est installée pour deux jours au hall des sports de Bulgnéville. Avec son mur de 16 mètres de haut et ses 51 mètres de voies, aux normes internationales, le lieu espère être reconnu officiellement comme centre d’entraînement.
La para-escalade devient une discipline olympique dans quatre ans pour les jeux de Los Angeles. Le timing est parfait pour que ce tout nouveau mur, qui n’existe que depuis 2023, puisse servir aux sportifs de haut niveau. "C’est une fierté de recevoir l’équipe de France de para-escalade. On a porté ce projet de mur pendant quatre ans. Le but est d’accueillir d’autres clubs pour qu’ils viennent s’entraîner", explique Hervé Bastien, président de l’Escalade Club de Bulgnéville.
"Pour moi, il n’y a pas de différence. Personne handicapée ou valide, l’escalade est pour tous. Venez essayer. On a des personnes, en fauteuil, qui grimpent. C’est maintenant qu’il faut recruter pour avoir des athlètes de haut niveau pour 2028."
Ces personnes en fauteuils grimpent en effet à la force de leur bras et sans leur fauteuil. Elles sont retenues par un harnais de sécurité contrôlé depuis le sol par un coéquipier.
Des sportifs conquis
Pour le moment, le club s’autofinance pour le matériel, mais il a en ligne de mire de passer par des subventions pour améliorer encore le lieu et le rendre totalement profitable pour tous les sportifs de haut niveau. "Les prises sont un peu plus spécifiques dans le cas de la para-escalade et donc un peu plus chères."
La situation du hall des sports de Bulgnéville est idéale. "Il est central au niveau de la région Grand Est, pas très loin de Paris en TGV. Il propose 46 voies. La voie de vitesse peut servir à faire du record."
Les sportifs sur place ne ratent pas un moment pour profiter de ce mur d’entraînement. La salle convient parfaitement à Aloïs Pottier, athlète handisport normand, qui se prépare pour les prochains championnats du monde de para-escalade l’an prochain et qui vise les jeux paralympiques de Los Angeles en 2028. "C’est une magnifique salle, très haute." Il a déjà un titre de champion du monde à son palmarès (2023 à Berne, en Suisse).
Elsa Boutel Ménard, grimpeuse malvoyante de 16 ans, le rejoint : "Il y a de belles prises, différents styles de murs. C’est parfait." Elle a commencé l’escalade à l’âge de 5 ans. "Je grimpais un peu partout, enfant, ce qui agaçait mes parents". Elle aussi vise les jeux paralympiques de 2028.
Sport et loisir
La para-escalade comprend trois disciplines principales. Difficulté : Les grimpeurs doivent atteindre le sommet d’une voie dans un temps imparti. Vitesse : Les grimpeurs doivent atteindre le sommet d’une voie le plus rapidement possible. Bloc : Les grimpeurs escaladent des blocs de faible hauteur sans corde, en essayant de résoudre des “problèmes” d’escalade.
La para-escalade se pratique en loisir au sein des clubs de la Fédération Française Handisport ou en compétition au sein de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade.