Au Val-d’Ajol (Vosges), mardi 14 mai, pour des raisons de traçabilité sanitaire, trois bêtes du troupeau de Gilles Bernadin ont été euthanasiées. Car c'est la loi, elle n'étaient pas identifiées par une boucle dans l'oreille, ce qui est obligatoire.
Ce matin, mardi 14 mai 2019, quelques amis de l’éleveur sont venus le soutenir. Car trois vaches du troupeau de Gilles Bernardin, 60 ans, agriculteur au Val d'Ajol (Vosges) ont été euthanasiées pour des raisons sanitaires. Elle n'étaient pas identifiées par une boucle. Il avait oublié de le faire.
Or c’est la loi. Pourtant depuis plusieurs jours il se bat pour empêcher l’euthanasie de ses bêtes.
"On a eu quelques soucis de traçabilité et ce qui me choque c'est cette décision d'euthanasier les vaches car la viande est bonne. On ne comprend pas C'était pas volontaire de notre part, et aujourd'hui c’est quand même malheureux pour ces bêtes".Ils appliquent la réglementation. C’est comme ça, c’est la loi.
- Gilles Bernardin, agriculteur -
Gilles Bernardin avait la possibilité d’euthanasier ses trois bêtes à la ferme, mais c’est une solution que n’a pas voulu l’éleveur. "Il a opté pour l’abattoir, ou les trois animaux seront euthanasiés", explique Michel Pottiez, directeur départemental de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations des Vosges.
Et Gilles Bernardin en est malade. Il possède un élevage d'une centaine de vaches laitières à la ferme du lieu dit Le Hariol.
"Je suis dégoûté. Je comprends le système mais c’est inadmissible de s’en prendre à des animaux comme ça".
C’est la première fois en plus de 45 ans qu’il se dit confronté à une situation aussi désespérée. Il a cherché de l’aide auprès des élus et des instances compétentes. Mais en vain.