Croiser un fantôme, un tueur en série, un clown psychopathe ou encore faire une mauvaise rencontre en forêt… Qu’est-ce qui vous fait complètement flipper ? On a posé la question aux fous de cinéma d’horreur du festival de Gérardmer 2023. Ils nous ont livré leurs plus grandes angoisses.
Les films d’horreur, c’est l’angoisse ultime. On ferme les yeux, on sursaute, on s’agrippe même parfois à son voisin. Lors du 30e festival international du film fantastique de Gérardmer (Vosges), qui vient de s’achever, on a croisé une multitude de fans apeurés. Ils nous ont avoué leurs terreurs les plus profondes.
- les clowns tueurs et autres psychopathes
Un clown, ça peut être très rigolo, mais pas toujours. Dans les films, ils veulent souvent tuer absolument tout ce qui bouge. En tête de gondole, les aventures maléfiques d’un pitre psychopathe, adaptées à l'écran d’après le roman Ça de Stephen King. Ce clown sadique a traumatisé toute une génération avec le téléfilm Il est revenu et la saga Ça (It en anglais). “Ces films m’ont complètement traumatisé quand j’étais plus jeune, ils font vraiment peur”, avertit Mathieu Dauget, 18 ans, lycéen et membre du jury jeunes. Mais rassurez-vous, les tueurs en série ne sont tous pas des clowns. Ils peuvent aussi se fondre dans la masse comme dans Memories of Murder, Le Silence des agneaux ou Zodiac.
- le camping en forêt qui vire au drame
Pas de réseau, aucun moyen de téléphoner, vous voyez le genre. Si dans la vraie vie la plupart des gens ne se perdent pas dans les bois, cela arrive très souvent dans les films et le camping entre amis vire, forcément, au drame. Le Projet Blair Witch, Vendredi 13, Détour mortel, Massacre à la tronçonneuse… la liste de films flippants qui se déroulent en forêt est interminable. “Quand on prend un environnement réaliste où il se passe des choses étranges, comme une forêt ou un endroit reculé mal fréquenté, ça peut vite devenir angoissant”, s’inquiète Mathieu Maire, 16 ans, lycéen et membre du jury jeunes à Gérardmer.
- les esprits, les fantômes et le paranormal
Pour certains, ce n’est pas que du cinéma. Si les scientifiques s’acharnent à démontrer le contraire, 32% des Français croient aux fantômes et aux esprits. Le paranormal est devenu un business et il existe même des “chasseurs de fantômes”. Paranormal activity, Sinister, Conjuring… le nombre de films sur le sujet est plus terrifiant qu’un fantôme qui hanterait votre salon. “Contre un clown tueur, il y a toujours un moyen de s’en sortir mais quand ça devient paranormal, on ne peut plus rien faire, c’est ce qui est terrible avec ce type de films”, insiste Lydéric Heitz, lycéen de 17 ans et membre du jury jeunes à Gérardmer.
- la folie et les troubles mentaux
La folie, elle, est bien réelle. Elle peut être passagère, latente, provoquée ou même héréditaire ! Bref, elle nous guette tous (ou presque), et ça se ressent bien dans le cinéma. Psychose, Shining, Vol au-dessus d'un nid de coucou... la peur de la folie obsède les cinéastes. “Dans Psychose, par exemple, il y a des éléments très angoissants que l’on peut retrouver dans la vraie vie, comme la folie et la relation toxique entre un fils et sa mère”, explique Bruno, un fan de ciné mosellan, qui vient au festival chaque année.
- les créatures infernales
Requins géants, araignées monstres et autres mutants… plus c’est bizarre, moche et gros, plus ça fait peur. Les Dents de la Mer, The Thing, King Kong, Alien, les films aux créatures hybrides fascinent et effraient. Ces films révèlent beaucoup de nos angoisses et sont devenus cultes, comme la très gore et dépravée saga Hellraiser. “Les personnages dans la saga Hellraiser sont complètement hors normes, ça m’a beaucoup marqué”, confie Hugues, un belge fou de cinéma fantastique, habitué du festival de Gérardmer.