Alors que le Conseil d’Etat vient de refroidir les espoirs des communes de montagne qui avaient déposé un référé contre la fermeture des remontées mécaniques, les élus espèrent qu’ils pourront sauver les mois de janvier et de février.
Vendredi 11 décembre 2020 : le Conseil d'État rejette la saisine des exploitants de remontées mécaniques et des collectivités de montagne. Il confirme ainsi le maintien de la fermeture des remontées mécaniques décidée par le Gouvernement pour la période de Noël.
Pour Stessy Speissman, le maire de Gérardmer (divers gauche), c’est la douche froide. L’élu, qui est aussi vice-président de l'Association nationale des communes de montagne, explique au micro de notre journal: "il y avait un réel espoir d’obtenir gain de cause, avec des arguments forts, portés par six régions, quinze départements et quatre associations ou syndicats professionnels."
Les arguments qu’il défendait ? Remontée mécanique ou pas il y aura des skieurs dans les Vosges. Pour lui, la mesure n’est pas dissuasive.
Les élus de montagne espéraient même que les remontées soient considérées comme des transports en commun à part entière. L’argument n’a pas fonctionné.
"Le sport est autorisé aujourd’hui en extérieur avec un distance à respecter. Physiquement, qu’est-ce qu’un ski peut mieux faire que de faire respecter les distanciations ?", enchaîne le maire.
Espoir pour janvier
Une réunion en visio-conférence était prévue vendredi de longue date avec le Premier ministre, le Secrétaire d’Etat au tourisme et les élus de montagne. Un plan d’aide massif pour les massifs a été annoncé. Le gouvernement s’est entre autre engagé à compenser les charges des remontées mécaniques à hauteur de 70%, selon le maire de Gérardmer.
Les élus espèrent maintenant une éclaircie pour le 7 janvier. Jean Castex a laissé la porte entrouverte sur ce sujet.
"On espère clairement une réouverture pour le mois de janvier et surtout février qui est un mois clé au niveau chiffre d’affaire", conclut Stessy Speissman.