Depuis la fermeture de la boulangerie il y a deux ans, Westhalten n’avait plus de commerce de proximité. La mairie a tout mis en œuvre pour faire renaitre une boutique au centre du village : pari gagné depuis le début du mois d’octobre.
Boire un café au comptoir, de mémoire d’habitant, ça n’a jamais été possible à Westhalten… Et depuis deux ans et la fermeture de la boulangerie, il n’était même plus possible d’y acheter des croissants ou une baguette… Alors forcément la mairie craignait que la vie ne meurt petit à petit au centre du village. Elle a donc pris le dossier à bras le corps, avec un objectif, faire ouvrir un nouveau commerce de proximité.
Premier défi, et pas le moindre, trouver un local disponible au cœur de ce petit village du vignoble. Seule possibilité, la caserne des pompiers, en face de la mairie, mais pour en disposer, il a fallu racheter une ancienne ferme, et y faire déménager les soldats du feu. La mairie a ensuite investi 200.000 euros, subventionnés à 50% par l’Europe, l’Etat et les collectivités territoriales, pour rénover les locaux et les mettre aux normes BBC.
Une fois le local prêt, ce sont Nadia Haby et Sandrine Bass, deux habitantes du village qui ont pris la relève. Les deux associées ont investi 60.000 euros pour créer à la fois un café-restaurant, et une épicerie dépôt de pain. Sur les rayonnages, produits de première nécessité côtoient les légumes, yaourts, miel et œufs des producteurs des environs. Deux activités complémentaires et indispensables pour équilibrer le budget.
Ici se croisent toutes les générations, des jeunes qui prennent un café en rentrant de boite de nuit, jusqu’au doyen du village qui a décidé de déjeuner ici tous les samedis
Et depuis une semaine, les habitants défilent sans cesse dans leur boutique : le matin les enfants qui achètent des bonbons sur le chemin de l’école, puis leurs parents qui viennent chercher du pain, les retraités qui passent compléter leurs courses, et tout le monde se retrouve à midi pour déjeuner. Et le maire de se réjouir de voir renaitre un lieu de rencontre où « se croisent toutes les générations, des jeunes qui prennent un café en rentrant de boite de nuit, jusqu’au doyen du village qui a décidé de déjeuner ici tous les samedis »