Le quotidien régional, en redressement judiciaire, vient d'obtenir 4 mois supplémentaires pour trouver une offre de reprise crédible.
En redressement judiciaire depuis 6 moisParis-Normandie en redressement judicaire depuis avril évolue toujours en zone dangereuse. Le tribunal de commerce de Rouen vient de prolonger la période d’observation pour quatre mois et de fixer à début novembre la date de remise des offres de reprise.
3 repreneurs en lice
Selon une source proche du dossier l’hebdomadaire La Manche Libre, le groupe Rossel qui édite la Voix du Nord et un groupe d’investisseurs normands seraient sur les rangs. De son côté la direction actuelle autour de Xavier Ellie prépare un plan de continuation qui comprendra, selon les syndicats, un nouveau plan social. Un premier qui vient de s’achever a entrainé le départ de 31 salariés - dont 14 journalistes - sur un total de 250. Toujours en interne, un groupe de salariés opposé à tout nouveau plan social prépare un projet alternatif.
Les difficultés de la presse quotidienne
Les difficultés du groupe viennent de l’hémorragie de ses ventes tombées depuis sa reprise en 2012 par Xavier Ellie après un premier dépôt de bilan, de 72.600 exemplaires par jour à 56.800 (- 22%) aujourd’hui, selon l’OJD.
De son côté Ouest France qui ne figure pas parmi les repreneurs potentiels de Paris-Normandie a décidé d’arrêter l’édition papier du quotidien qu’il avait lancée dans l’ex-Haute-Normandie début décembre 2015. Les ventes quotidiennes dépassaient rarement les 500 exemplaires alors que le groupe en espérait au moins mille.
Et pour les autres titres ?
La presse hebdomadaire historiquement très dense en Normandie semble mieux se porter mais est elle aussi touchée par l’érosion des ventes papier. Le Courrier Cauchois – qui est à vendre – a vu sa diffusion tomber de 36.900 à 32.600 (- 12%) depuis 2012, la Dépêche d’Evreux de 12.500 à 11.400 (- 9%), L’Impartial des Andelys de 11.100 à 10.100 (- 9%) et le Réveil de Neufchâtel de 11.400 à 9.700 (- 15%).